Agadir, première station balnéaire du royaume, n’a pas décroché le label «Pavillon Bleu». Mais …

Hélas, ce constat ne concerne pas uniquement la plage d’Agadir.

Il s’étend à tous les principaux sites au nord de la destination, notamment les plages relevant des territoires d’Aourir et de Taghazout, qui abritent les stations balnéaires éponymes, en plus de Tamri où est nichée la station Imi Ouaddar, dédiée au tourisme interne.

Exception faite de la plage d’Aglou (Sidi Moussa) relevant de la province de Tiznit, toutes les autres communes n’ont pas procédé à la labellisation (candidature volontaire) de leurs plages.

Le label «Pavillon Bleu», éco-label, régi par la norme marocaine 03.7.199, directement issue de la directive européenne de 2006, impose une excellente qualité des eaux de baignade et récompense les efforts des communes pour améliorer la qualité des eaux de baignade, d’information, de sensibilisation et d’éducation à l’environnement, d’hygiène et de sécurité et d’aménagement/gestion des plages.

Selon l’édition 2020 du Rapport national de la surveillance de la qualité des eaux de baignade des plages du royaume, dont la surveillance est assurée par le Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution (LNESP), 2 stations de surveillance sur 21 ont été déclarées non-conformes à la norme marocaine 03.7.199 au niveau de la plage d’Agadir.

Autrement dit, les eaux de baignade dans ces deux stations situées à l’extrême-Nord de la plage sont impropres à la baignade.

Toutefois, ces résultats sont basés sur les analyses des quatre dernières années (2016-2019).

Les autres stations sont classées selon la cartographie de la qualité microbiologique (eaux d’excellente qualité, de bonne qualité, de qualité suffisante et de qualité insuffisante). …

Pour rappel, l’obtention de la certification Pavillon Bleu est l’aboutissement d’une démarche volontaire.

Le classement des eaux de baignade des plages se fait selon quatre principales catégories. Il s’agit des eaux de bonne qualité pour la baignade (A) et les eaux de qualité moyenne (B). Ces deux catégories sont conformes à la norme alors que les dernières, en l’occurrence les eaux momentanément polluées (C) et les eaux de mauvaise qualité (D), ne répondent pas aux standards exigés par la norme.

La plage d’Agadir pâtit de plusieurs sources de pollution qui dégradent sa qualité d’eau de baignade dont les rejets industriels d’Anza et ceux déversés en mer issus du port d’Agadir, outre la nuisance des activités portuaires y compris du port de plaisance.

On retrouve aussi les effluents des stations de traitement (STEP) qui peuvent potentiellement atteindre la zone de baignade, les activités nuisibles et les eaux acheminées par les oueds en cas de crues et l’acheminement des eaux usées vers la plage suite aux dysfonctionnements des stations de relevage et de refoulement.

La présence des germes surveillés dans l’eau témoigne de la présence d’une contamination fécale des zones de baignade et constitue ainsi un indicateur du niveau de pollution par les eaux usées. Plus ils sont présents, plus le risque sanitaire est important.

Source : Pavillon Bleu : pourquoi la plage d’Agadir rate le coche ? – LesEco.ma

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