Coronavirus : voilà pourquoi il sera nécessaire de porter un masque à bord d’un avion

Pour comprendre la nécessité de porter un masque, Ansys, éditeur de logiciel de simulation, a rendu publique une simulation qui montre comment le virus peut circuler à travers l’air de la cabine.

Cette simulation s’appuie sur des modèles physiques complexes des flux d’air créés par le système de ventilation de l’avion afin d’illustrer comment les particules en suspension se propagent entre les passagers, lorsque ces derniers portent un masque et quand ils n’en portent pas.

La simulation montre que porter un masque limite significativement la quantité de particules et la distance parcourue par les gouttelettes lors d’une toux, d’un éternuement ou d’une expectoration, ce qui réduit le risque de contamination des autres passagers.

Toutefois, il faut savoir que le mouvement d’air induit par la ventilation est descendant afin d’amplifier le mouvement dû à la gravité — plutôt que d’avoir des forces contraires.

Les gouttelettes vont donc rapidement tomber sur le sol ou mieux, être aspirées par les orifices d’évacuation de l’air dans la cabine de l’avion.

Lorsque l’air est aspiré par les vents, il n’est pas rejeté à l’extérieur ; ceci demanderait d’aspirer l’air extérieur pour compenser et, à 11,000 m, cet air est généralement à -60 C°, il faudrait donc consommer beaucoup d’énergie pour le réchauffer.

Dans les orifices d’évacuation, l’air est filtré par des équipements particulièrement performants (e.g. filtres HEPA) qui capturent l’immense majorité des particules et gouttelettes en suspension afin de réinjecter de l’air propre.

Pour un avion, le taux horaire de changement d’air (ou ACH Air Change per Hour) varie entre 11 et 15 (ASHRAE). Ceci suggère que l’air est filtré 11 à 15 fois par heure, soit toutes les 4 ou 5 minutes. Un avion clos pour un long vol Paris-Los Angeles ne pourrait donc pas devenir un énorme « bouillon de culture » de virus.

On observe que les gouttelettes ont le plus de chance d’être directement absorbées par les orifices d’évacuation de l’air si le passager se trouve sur la place couloir (si le vent est bien positionné par rapport à la rangée de sièges).

On pourrait donc suggérer qu’un passager qui présente le moindre symptôme ou qui se sent moins bien, soit placé dans une place couloir (en plus de porter un masque bien entendu).

À contrario, les enfants qui seraient moins émetteurs de gouttelettes contaminées, pourraient apprécier la vue de la place fenêtre.

Il serait important d’être très ferme sur le port du masque à la place fenêtre.

Source : Coronavirus : voilà pourquoi il sera nécessaire de porter un masque à bord d’un avion

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