Voyages en Legumie – Légumiste mais pas que !
Les lecteurs assidus de ce blog le savent : l’on intriguait sec dans la Grèce antique ! Prenez-donc Atalante, redoutable chasseresse de la mythologie arcadienne, dans la péninsule du Péloponnèse. Notre turbulente héroïne du jour était la fille de Iasos, roi du dit Péloponnèse. Succombant à une longue tradition misogyne, le roi voulait absolument un garçon comme héritier : il décida donc , en bon phallocrate, d’abandonner le bébé dans la forêt de Pélion. Mais les dieux, le cosmos ou le hasard vinrent à la rescousse de la malheureuse enfant : elle fut allaitée par une ourse avant d’être recueillie plus tard par un groupe de chasseurs. Ce sont des choses qui arrivent en mythologie. Élevée à la dure, Atalante n’était pas du genre à se pomponner dès potron-minet : beauté éclatante mais véritable garçon manqué, l’enfant des bois devint une vigoureuse chasseresse, douée au tir à l’arc, à la lutte et surtout à la course.
Accessoirement elle fit aussi vœu de chasteté : Atalante aspirait à une vie rude mais simple dans la forêt loin de la folie des hommes. Ayant pris cette décision radicale, Atalante eut fort à faire pour échapper aux assauts de ses remuants compatriotes. D’abord elle participa à la chasse du sanglier de Calydon, une bestiole aussi imposante que dangereuse envoyée par la boudeuse déesse Arthémis au roi Oenée qui avait malencontreusement oublié de lui faire des offrandes. Cette punition eut des conséquences aussi désastreuses qu’immédiates puisque le sanglier vengeur entreprit aussitôt de ravager les cultures et de déraciner les arbres du royaume d’Oenée avec un enthousiasme débordant. L’infortuné roi eut alors la bonne idée d’organiser une chasse pour se débarrasser de la créature en conviant des invités prestigieux à y participer. Songez donc : Jason (oui celui des argonautes), Castor et Pollux, Thésée, Pélamon et j’en passe et des meilleurs : tout…
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Source : Pâte de coings et gelée de coings : la recette deux en un !