Pour les Marocains rĂ©sidents Ă lâĂ©tranger (MRE), les procĂ©dures administratives concernant le mariage et le divorce prennent beaucoup de temps.
Selon lâAssociation nationale des adouls, «elles peuvent, en cas de divorce par exemple, sâĂ©taler sur six Ă sept ans alors quâau Maroc, et depuis lâadoption du Code de la famille en 2004, un divorce peut ĂȘtre prononcĂ© au bout de six mois tout au plus».
Ce qui a poussé à la simplification de ces procédures au bénéfice des MRE.
En effet, une circulaire, signĂ©e conjointement par les ministĂšres de lâIntĂ©rieur, de la Justice, des Affaires Ă©trangĂšres et des Marocains rĂ©sidents Ă lâĂ©tranger, a Ă©tĂ© adressĂ©e aux centres consulaires et missions diplomatiques, aux autoritĂ©s locales, prĂ©sidents des tribunaux de premiĂšre instance, aux procureurs gĂ©nĂ©raux, procureurs du Roi, ainsi quâaux magistrats affectĂ©s auprĂšs des ambassades du Maroc.
Elle dispose de la déjudiciarisation des procédures administratives en matiÚre du Droit de la famille.
Les principaux apports du texte concernent principalement le divorce, le mariage et lâĂ©tat civil.
En cas de divorce devant un tribunal étranger, les personnes concernées se doivent de faire reconnaßtre le jugement par la législation marocaine.
Une reconnaissance qui se fait auprĂšs des adouls selon la procĂ©dure dâexequatur qui retardait la dĂ©cision du divorce. Celui-ci peut ĂȘtre prononcĂ© au bout de six Ă sept ans !
Aujourdâhui, la circulaire permet Ă la lĂ©gislation nationale dâadopter les jugements de divorce prononcĂ©s par les tribunaux Ă©trangers sans exequatur.
Sauf si ces jugements portent sur des questions financiĂšres, notamment la dot, ou bien quâils soient en violation avec lâordre public national.
Il est Ă noter que cette dĂ©judiciarisation en faveur des MRE permet de recourir Ă des divorces Ă lâamiable et donc le dĂ©sengorgement des tribunaux.En ce qui concerne le mariage, les Ă©poux peuvent dĂ©sormais Ă©tablir un avenant au contrat de mariage auprĂšs des services consulaires lorsque le pays dâaccueil ne prĂ©voit pas la prĂ©sence de deux tĂ©moins musulmans.
Cet avenant est dĂ©posĂ© par lâun des deux Ă©poux auprĂšs des adouls et des chargĂ©s dâexĂ©cuter les fonctions adoulaires dans les services consulaires.
En vertu de cette circulaire, les adouls acceptent la copie de lâacte de mariage signĂ©, trois mois auparavant, conformĂ©ment aux mesures administratives du pays de rĂ©sidence.
Pour ce qui est de lâinscription de lâenfant nĂ© dâune mĂšre marocaine sur le Registre de lâĂ©tat civil, lâacte de mariage nâest plus exigĂ©.
Ainsi, lâinscription peut se faire en lâabsence dâacte de mariage tant quâil y a une reconnaissance de paternitĂ© rĂ©pondant aux conditions Ă©tablies par le Code la famille.
Câest certain, pour lâAssociation nationale des adouls, cette circulaire allĂšge les procĂ©dures et rĂ©duit les dĂ©lais.
Source : Droit de la Famille : un allĂšgement des procĂ©dures en faveur des MRE – La Vie Ă©co