Créatrice de vitraux depuis plus de 50 ans, Marcelle Majerus-Nizet jongle avec les différentes couleurs. À l’image de ses œuvres, cette artisane brille de mille feux. Art ancien, art nouveau, ou encore art contemporain, l’œuvre de Marcelle et de son mari est un réel voyage dans le temps. Et pour le continuer, l’artisane ne fait pas que créer et restaurer. Elle forme également les futurs vitraillistes pour faire perdurer cet art. |
Avez-vous déjà mangé au Comme chez Soi ? Alors vous avez certainement déjà vu les vitraux d’art de Pierre Majerus.
Et il y a aussi des vitraux de sa main dans le Hilton et le Royal Windsor et la basilique de Koekelberg.
Tout est encore conçu à la main dans les ateliers de Pierre Majerus sur l’Avenue de la Chasse à Bruxelles.
Depuis la mort de Pierre Majerus, son épouse, Marcelle Nizet, conçoit les vitraux :
« Je fais tous les dessins moi-même, puis je mets toutes les informations dans l’ordinateur
pour voir le résultat.Et dès que le client donne son accord, nous pouvons commencer à faire les fenêtres en vitraux d’art. Le dernier détail est fait à la main.
Le verre est d’abord découpé à la main.
Nous avons du verre dans toutes les couleurs possibles. Et cette couleur est vraiment dans la masse. Nous pouvons peindre de petites décorations dessus, mais nous devons ensuite le cuire à six cents degrés.
Nous assemblons ensuite les morceaux de verre taillé pièce par pièce dans une armature en plomb que nous fabriquons également. Et ce n’est pas coulé comme beaucoup de gens le pensent. Nous
soudons des tiges de plomb dans une fenêtre pleine.Ensuite, nous fixons les vitraux avec du mastic ou de l’huile de lin. Ensuite, nous nettoyons tout avec de la sciure de bois, puis de nouveau avec de la craie », explique Marcelle Nizet.
Il y a une ambiance agréable dans le studio.
Des ouvriers réalisent les vitraux dessinés par Marcelle Nizet. Lucien Dognaux travaille en studio depuis 29 ans.
« En plus de nos propres conceptions, nous faisons également beaucoup de restaurations. Par exemple, nous devons remplacer les fenêtres fêlées. Ce n’est pas facile, car nous devons retrouver les couleurs d’origine », explique Dognaux.
Tout l’atelier a été fondé par un seul homme : Pierre Majerus. « C’était un vrai artiste, très agréable à côtoyer. Un homme vif avec beaucoup d’humour. les dessins de sa femme, Marcelle Nizet, d’autres artistes donnent parfois aussi des idées. »
« M. et Mme Majerus avaient chacun leur style. Je vois certes une différence de couleurs, mais c’est difficile de mettre des mots sur cette différence », explique Lucien Dognaux.
En plus des vitraux, Pierre Majerus a également conçu des peintures sur verre, aquarelle, huile et crayons.
« Mon mari a été très fortement influencé par le peintre Picasso. Il a fait des dessins figuratifs et semi-figuratifs. Mais les formes et les symboles non figuratifs sont également très courants dans ses vitraux et ses peintures. Il lui suffisait d’avoir une idée. Votre idée. Et puis il a interprété ça. Puis il a conçu des vitraux.
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Traduit l'article "Weduwe Pierre Majerus zet glasramenzaak voort"