Le Maroc s’impose aujourd’hui comme le deuxième pôle d’attraction des investissements étrangers en Afrique du Nord, juste derrière l’Égypte.
D’après le dernier rapport sur l’investissement dans le monde publié par la CNUCED1, le Royaume a attiré 1,64 milliard de dollars d’IDE2 en 2024, enregistrant une hausse spectaculaire de 55% par rapport à l’année précédente.
Cette performance place le Maroc loin devant ses voisins maghrébins – l’Algérie (1,44 milliard) et la Tunisie (936 millions) – et illustre sa résilience dans un contexte mondial incertain marqué par la baisse générale des flux d’IDE.
Sur l’ensemble du continent africain, le Maroc se hisse ainsi au 13è rang des pays récipiendaires d’IDE, confirmant son statut de place forte régionale tout en affichant un potentiel de progression important.
Actuellement,toujours selon la CNUCED, il n’entre pas encore dans le « Top 10 » des flux annuels mais il consolide une position solide, ce qui le hisse au quatrième rang africain, derrière l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Nigeria.
Autrement dit, le Royaume s’installe comme un poids lourd durable de l’investissement sur le continent, à la fois par la constance des capitaux déjà enracinés et par la montée régulière des nouveaux projets.
Les investissements étrangers repartent à la hausse malgré la crise mondiale
Cette reprise des investissements au Maroc intervient alors même que les flux d’IDE reculent à l’échelle internationale.
En 2024, les investissements étrangers ont globalement fléchi de 11%, sous l’effet des tensions géopolitiques et d’une prudence accrue des investisseurs.
L’Afrique fait figure d’exception avec une augmentation record de 75 % des IDE, à 97 milliards USD – un chiffre toutefois gonflé par le méga-projet Ras El-Hekma en Égypte, investissement conjoint de 35 milliards USD avec les Émirats arabes unis visant à transformer une péninsule méditerranéenne en ville intelligente mêlant station balnéaire, zone franche et hub financier.
Hors projet égyptien exceptionnel, le continent enregistre tout de même une hausse solide de 12%, portée en grande partie par l’Afrique du Nord.
Dans ce paysage, le Maroc tire son épingle du jeu : après une année 2023 morose (seulement 1,05 milliard de dollars d’IDE, contre 2,26 milliards en 2022), le pays a rebondi fortement en 2024.
Cette capacité de rebond témoigne de la confiance maintenue des investisseurs internationaux envers le Royaume, en dépit des incertitudes globales.
Le Maroc bénéficie d’un tissu économique diversifié qui explique en partie cette attractivité renouvelée.
Les données de la CNUCED soulignent que les flux entrants récents se concentrent sur plusieurs axes stratégiques : le développement de zones industrielles intégrées (Tanger Med, Kénitra, Atlantic Free Zone, etc.), l’essor des secteurs automobile, aéronautique et électronique, le déploiement de grands projets d’énergies renouvelables (solaire, éolien, hydrogène vert) et la montée en puissance de la place financière de Casablanca.
Autrement dit, le Maroc propose aux investisseurs un éventail d’opportunités couvrant à la fois l’industrie manufacturière de pointe (voitures, avions, composants électroniques), les infrastructures énergétiques durables et les services financiers régionaux.
Cette diversification lui permet d’attirer des projets de taille moyenne à fort impact, qui répondent aux besoins locaux tout en s’insérant dans les chaînes de valeur mondiales.
En Afrique, où le secteur de la construction d’infrastructures demeure prioritaire pour combler le déficit en équipements et accompagner l’urbanisation rapide, le Maroc fait figure d’exemple d’un pays misant sur des projets structurants à moyen échelle, aux côtés d’économies comme le Ghana ou le Kenya.
Par contraste, des poids lourds continentaux tels que l’Égypte, l’Afrique du Sud ou l’Angola ont attiré en 2024 des mégaprojets uniques de très grande envergure.
Le Royaume, lui, privilégie une approche équilibrée, articulée autour de multiples investissements conséquents plutôt qu’un seul pari géant.
Infrastructures, énergie et industrie au cœur de la dynamique
Plusieurs secteurs-clés se détachent dans la croissance des IDE marocains.
D’une part, les infrastructures occupent une place centrale, ce qui reflète l’énorme besoin de développement urbain et logistique du pays comme du continent.
La construction d’autoroutes, de voies ferrées, de ports et d’aménagements urbains continue d’attirer des capitaux étrangers, séduits par les plans marocains de modernisation.
La montée en puissance de grands hubs logistiques tels que le port de Tanger-Med – désormais 1er port à conteneurs d’Afrique – illustre la stratégie marocaine d’investissement dans les infrastructures structurantes.
Le port de Tanger-Med, connecté à plus de 180 ports mondiaux, a métamorphosé la région du Détroit en plateforme de transbordement et d’exportation de premier plan, un atout qui rassure les industriels cherchant une base compétitive pour alimenter l’Europe et l’Afrique.
De même, la construction du nouveau port en eau profonde de Nador West Med a bénéficié d’un partenariat international, impliquant notamment l’expertise du belge Jan De Nul 🇧🇪 pour les travaux de dragage et génie civil, témoignant de la confiance des investisseurs étrangers dans les grands projets marocains de logistique portuaire.
À terme, ces infrastructures améliorent la connectivité du Maroc et renforcent son positionnement de hub régional, ce qui constitue un cercle vertueux pour attirer encore plus d’IDE.
D’autre part, l’énergie – en particulier l’énergie verte – est un moteur de plus en plus puissant de l’investissement étranger.
Le rapport de la CNUCED met en lumière plusieurs transactions majeures liées à la transition énergétique en Afrique, dont l’une concerne directement le Maroc : le pays va accueillir un projet de grande ampleur de production d’ammoniac vert et de carburant industriel propre, adossé à 1 GW d’énergie renouvelable.
Ce projet s’ajoute aux investissements en cours dans l’hydrogène vert (où l’Égypte et même la Tunisie ont également annoncé des initiatives d’envergure) et dans de vastes parcs solaires et éoliens ailleurs sur le continent.
Le Maroc avait déjà tracé la voie avec le complexe solaire de Ouarzazate et ses ambitions affichées d’atteindre plus de 50% du mix électrique en énergies renouvelables d’ici 2030.
Aujourd’hui, il poursuit sur cette lancée en diversifiant vers les carburants propres de demain (hydrogène, ammoniaque vert), ce qui attire des consortiums internationaux désireux de financer ces projets d’avenir.
Plus largement, la valeur totale des nouveaux projets “greenfield” annoncés en Afrique a connu un repli en 2024 (113 milliards de dollars contre 178 milliards en 2023), mais l’Afrique du Nord fait figure d’exception avec une progression de 12% de ces investissements annoncés, à 76 milliards de dollars – soit les deux tiers des projets du continent.
Cette performance nord-africaine, portée en grande partie par les projets marocains et égyptiens, confirme le rôle de catalyseur joué par la région dans la transition énergétique et industrielle de l’Afrique.
Enfin, l’industrie manufacturière marocaine continue d’être un pôle d’attraction privilégié pour les IDE, grâce aux écosystèmes performants développés ces dernières années.
Le secteur automobile, en particulier, a fait du Maroc le premier constructeur de voitures en Afrique, avec les usines Renault à Tanger et PSA-Stellantis à Kénitra produisant à plein régime pour l’export.
Ce succès a un effet d’entraînement : les équipementiers automobiles (câblage, batteries, pièces mécaniques) investissent également pour se rapprocher des chaînes d’assemblage.
De même, l’industrie aéronautique marocaine, organisée autour de la zone de Nouaceur près de Casablanca, accueille plus de 140 entreprises (dont de grands noms comme Boeing, Airbus, Safran) et ne cesse de monter en gamme – de quoi attirer de nouveaux acteurs en quête de main-d’œuvre qualifiée et compétitive.
L’électronique et l’offshoring (centres de services, R&D) complètent ce tableau d’une industrie diversifiée.
Pour soutenir cette dynamique, le Maroc s’appuie sur ses zones franches industrielles offrant des incitations fiscales et un environnement « plug-and-play » pour les investisseurs.
La combinaison d’une main-d’œuvre jeune formée aux métiers industriels, d’un coût compétitif et d’un accès préférentiel aux marchés (accords de libre-échange avec l’UE, les États-Unis, et bientôt l’Afrique via la ZLECAf) renforce l’attrait du Royaume auprès des multinationales en quête de bases régionales.
Retombées locales : l’exemple d’Agadir et du Souss-Massa
Au-delà des chiffres nationaux, quels bénéfices concrets ces investissements apportent-ils aux populations et aux régions ?
Pour le mesurer, il suffit de se pencher sur un cas emblématique : la région du Souss-Massa, autour d’Agadir.
Longtemps cantonnée à son rôle traditionnel de bassin agricole et touristique, cette région du sud-ouest connaît ces dernières années un regain d’intérêt des investisseurs, dans le sillage de la politique de décentralisation industrielle menée par l’État.
Le Plan d’Accélération Industrielle (PAI) régional, lancé en 2018, a permis de créer de nouvelles zones d’activité et d’attirer des projets autrefois concentrés dans l’axe atlantique Casablanca-Tanger.
Selon le Centre Régional d’Investissement (CRI) de Souss-Massa, l’année 2024 a vu 518 projets validés dans la région, pour un montant global d’environ 13 milliards de dirhams et à la clé plus de 9 800 emplois directs à terme.
Ces chiffres, inédits à l’échelle locale, traduisent une dynamisation économique porteuse d’espoir pour la jeunesse du Souss-Massa.
Quels types de projets irriguent cette région ?
D’abord, le secteur des infrastructures de base y est en pleine effervescence, notamment autour de la ressource la plus vitale : l’eau.
Le Souss-Massa fait face depuis des années à un stress hydrique aigu du fait de la sécheresse et de la surexploitation des nappes pour l’agriculture.
Pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation agricole, d’importants investissements ont été engagés.
L’un des projets phares est l’extension de la station de dessalement d’eau de mer de Chtouka-Aït Baha, au sud d’Agadir, opérationnelle depuis 2022 pour fournir à terme 275 000 m³ d’eau dessalée par jour à la fois aux habitants du Grand Agadir et aux agriculteurs de la plaine du Souss.
Ce chantier, d’un coût initial de plus de 4 milliards de dirhams, a été financé dans le cadre d’un partenariat public-privé mobilisant des capitaux étrangers.
Fort de ce succès, un autre projet structurant a été lancé : la construction d’une nouvelle station de dessalement sur la côte d’Aglou (province de Tiznit), dotée d’une enveloppe de 2,7 milliards de dirhams.
Cette future installation permettra d’alimenter en eau potable la ville de Tiznit et les localités environnantes, tout en préservant les nappes souterraines.
L’impact pour la population sera considérable : amélioration de l’accès à l’eau, résilience face à la sécheresse, et pérennisation de milliers d’emplois agricoles menacés par le manque d’eau.
Ces investissements dans l’eau s’accompagnent d’une démarche de durabilité exemplaire – par exemple, Agadir réutilise déjà ses eaux usées épurées pour l’arrosage des espaces verts et des golfs, grâce à une station de traitement mise en service dès 2010, initiative pionnière au Maroc.
Ensuite, la région Souss-Massa voit émerger de nouvelles capacités industrielles.
Profitant des incitations de la Nouvelle Charte de l’Investissement et de la disponibilité de foncier aménagé, des investisseurs ont implanté des unités de production diversifiées, rompant avec la mono-activité agricole traditionnelle.
On peut citer par exemple l’installation récente d’une usine de fabrication de papier et emballages destinés à l’export, ou encore le développement d’un agro-pôle autour d’Agadir pour la valorisation industrielle des agrumes et primeurs locaux (conditionnement, agroalimentaire, logistique frigorifique).
Par ailleurs, la région mise sur les énergies renouvelables pour alimenter ces nouvelles industries : dotée d’un ensoleillement parmi les plus élevés du Royaume (plus de 300 jours de soleil par an) et de vents côtiers réguliers, le Souss-Massa accueille plusieurs fermes solaires et éoliennes pilotes.
Le projet solaire « Noor Tata », situé à la lisière du Sahara, prévoit ainsi 500 MW de capacité photovoltaïque pour fournir de l’électricité propre à la région et alimenter d’éventuelles unités de production d’hydrogène vert.
De même, un chantier est en cours pour la station de transfert d’énergie par pompage (STEP) d’Abdelmoumen dans l’arrière-pays d’Agadir (barrage d’Abdelmoumen) : cette infrastructure hydroélectrique innovante, de 350 MW, stockera l’énergie solaire excédentaire le jour pour la restituer aux heures de pointe, stabilisant ainsi l’approvisionnement du réseau.
Au-delà des retombées économiques (emplois locaux, marchés pour les PME régionales, hausse des revenus agricoles grâce à l’irrigation sécurisée), ces projets du Souss-Massa incarnent un modèle de développement durable et inclusif.
Ils montrent qu’en investissant dans les régions, le Maroc peut à la fois réduire les disparités territoriales et renforcer la cohésion sociale, tout en avançant vers ses objectifs climatiques.
Enfin, il ne faut pas oublier le secteur touristique et immobilier dans la région d’Agadir, qui bénéficie lui aussi de l’intérêt d’investisseurs étrangers.
La station balnéaire de Taghazout, au nord d’Agadir, attire par exemple des projets hôteliers et résidentiels haut de gamme.
Le groupe immobilier belge Macan🇧🇪 a ainsi annoncé en 2024 un plan d’investissement de 1,5 milliard de dirhams sur cinq ans, après avoir déjà injecté 600 millions de dirhams à Marrakech.
Séduit par le potentiel d’Agadir-Taghazout, Macan prévoit d’y lancer de nouveaux complexes touristiques, créateurs d’emplois locaux dans la construction puis dans l’hôtellerie.
Le fondateur du groupe souligne que les conditions offertes par le Maroc – stabilité, procédures administratives rapides, ouverture sur l’international – lui permettent de développer ses projets plus aisément qu’en Europe.
L’arrivée de tels investisseurs contribue à diversifier l’offre touristique au profit de toute la région : plus d’hôtels et de résidences signifient plus d’opportunités d’emplois pour les jeunes, du personnel hôtelier aux guides en passant par les fournisseurs locaux.
Les autorités locales misent notamment sur un tourisme durable (écotourisme dans l’arrière-pays, valorisation du patrimoine amazigh, surf à Taghazout) pour assurer que la croissance économique s’accompagne d’une préservation de l’environnement et de la culture régionale.
Là encore, l’investissement étranger agit comme un levier de développement local stimulant l’amélioration des infrastructures (routes, aéroport d’Agadir modernisé), la formation professionnelle et la montée en qualité des services.
Un climat attractif pour les investisseurs internationaux
Si le Maroc parvient ainsi à drainer des capitaux étrangers, c’est qu’il a su cultiver des atouts structurels qui rassurent les investisseurs.
En premier lieu, le Royaume jouit d’une stabilité politique et macroéconomique enviable dans la région, régulièrement saluée par les agences de notation internationales.
La monarchie marocaine a assuré une continuité des orientations pro-business et une sécurité qui tranche avec l’instabilité qu’ont connue certains voisins.
Cette stabilité, couplée à une politique budgétaire maîtrisée et à un système bancaire solide, offre un environnement prévisible pour les porteurs de projets sur le long terme.
En deuxième lieu, le Maroc a entrepris de profondes réformes pour améliorer son climat des affaires.
Le pays a grimpé dans les classements internationaux en simplifiant les démarches administratives, en digitalisant nombre de services (création d’entreprise en ligne, guichet unique du port Tanger Med, etc.) et en renforçant la protection des investisseurs.
La nouvelle Charte de l’Investissement adoptée en 2022 apporte un cadre incitatif inédit : les investisseurs peuvent bénéficier de primes financières couvrant jusqu’à 30% de leur projet, sous réserve de critères comme la création d’emplois ou l’implantation hors des zones saturées.
Concrètement, l’État accorde des bonus cumulables pour encourager les projets dans les secteurs prioritaires (industrie, tourisme, numérique, énergies vertes…), dans les régions à fort besoin de développement, ou créant un grand nombre d’emplois qualifiés.
Par exemple, une entreprise qui s’établit dans le Souss-Massa ou l’Oriental au lieu de Casablanca peut obtenir une subvention additionnelle de 10 à 15% du montant investi (prime territoriale).
Ce dispositif commence à porter ses fruits : en un an, plus de 2,1 milliards de dirhams de primes ont déjà été accordés dans le cadre de la Charte, preuve de l’appétit des investisseurs pour ces incitations.
Par ailleurs, des zones franches et cités d’affaires (Casablanca Finance City, Technoparks, etc.) offrent des avantages fiscaux et logistiques qui placent le Maroc au-dessus de la mêlée africaine en termes d’offre aux multinationales.
Au-delà des textes, les témoignages des investisseurs eux-mêmes illustrent l’attrait du Royaume.
« La stabilité politique et économique du Maroc ainsi que la simplicité des procédures administratives, plus pratiques qu’en Europe, sont des éléments que nous prenons en compte pour développer nos activités », confie Philippe Guillion, président du groupe Macan.
Son point de vue est partagé par de nombreux chefs d’entreprise étrangers, qui soulignent la rapidité avec laquelle on peut concrétiser un projet au Maroc, grâce à des autorités réactives et à un partenariat public-privé efficace.
L’expérience du groupe Renault-Nissan à Tanger Med en est un bon exemple : en un temps record, une usine « clefs en main » a été livrée, grâce à l’appui de l’État pour la formation de 6 000 ouvriers et la connexion du site par rail et autoroute.
Cette capacité d’exécution renforce la crédibilité du Maroc auprès des investisseurs.
De plus, le Maroc capitalise sur sa position géographique stratégique : porte d’entrée sur le continent africain tout en étant à moins de 15 km de l’Europe, il offre un double accès privilégié aux marchés, ce qui séduit les entreprises en quête de hubs régionaux.
Nombre d’entreprises européennes voient le Royaume comme une base de production « nearshore » idéale pour servir l’Europe tout en profitant des coûts compétitifs africains – un argument devenu encore plus pertinent avec les récentes perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales.
Dans cette dynamique, on observe également une mobilisation de la diaspora marocaine à l’étranger (MRE) et de partenaires internationaux, notamment belges, pour investir au Maroc.
En 2022, une initiative conjointe d’hommes d’affaires belges et belgo-marocains 🇧🇪 a ainsi annoncé la mobilisation de 2 milliards d’euros pour des projets dans la région de Dakhla, dans le sud du pays.
Cet investissement, porté par la Chambre de Commerce belgo-marocaine et la CGEM, vise des secteurs stratégiques comme la logistique portuaire, le transport maritime, le stockage de gaz naturel, les énergies renouvelables (éolien, hydrogène) ou encore l’agro-industrie.
S’il se concrétise, un tel programme contribuerait à transformer Dakhla en pôle de croissance, tout en illustrant l’effet d’entraînement de la confiance internationale envers le Maroc.
De même, sur le terrain des infrastructures, des entreprises de renom originaires de Belgique🇧🇪, de France ou d’Asie sont présentes dans les grands chantiers marocains : ports, centrales solaires, lignes à grande vitesse, etc.
Leur participation apporte des capitaux, du savoir-faire, et crée des synergies profitables aux entreprises locales (sous-traitance, transfert de compétences).
Le Maroc devient ainsi un carrefour d’investissements où se croisent capitaux du Golfe, fonds européens, partenaires américains et asiatiques, tous attirés par le potentiel de croissance du pays et sa stratégie de développement stable.
Vers un avenir prometteur et durable
En se positionnant comme le deuxième hub d’investissement de sa région, le Maroc confirme son décollage économique amorcé depuis deux décennies.
Les retombées positives se font sentir : des milliers d’emplois créés, des régions entières revitalisées, des secteurs nouveaux émergents et une économie gagnant en sophistication.
Bien sûr, des défis subsistent – rationalisation de la bureaucratie, lutte contre l’économie informelle, montée en compétence continue de la main-d’œuvre – et la concurrence internationale pour attirer les capitaux reste vive.
Néanmoins, la tendance est résolument favorable.
Fort de sa stabilité et de ses réformes, le Maroc dispose d’atouts pour consolider ces acquis.
La trajectoire de 2024, marquée par un rebond vigoureux des IDE malgré un climat mondial morose, envoie un signal optimiste : le Royaume chérifien est désormais perçu comme une terre d’opportunités durable pour l’investissement productif.
Les chantiers structurants engagés – qu’il s’agisse de la transition énergétique, de la montée en gamme industrielle ou du développement des régions – ouvrent de nouvelles perspectives de croissance pour les prochaines années.
En misant sur une économie verte, digitale et inclusive, le Maroc s’aligne avec les attentes des investisseurs de demain, soucieux de durabilité et d’impact social.
Déjà , des géants mondiaux des énergies propres, de l’automobile électrique ou de l’industrie pharmaceutique scrutent les opportunités d’implantation dans le Royaume.
L’ambition affichée par les autorités est de hisser le Maroc parmi le Top 10 africain pour les IDE dans un horizon proche, puis pourquoi pas de rivaliser avec les grands émergents mondiaux sur certains créneaux.
Pour cela, le pays peut compter sur l’adhésion de son secteur privé dynamique et sur le soutien de partenaires internationaux de confiance.
En conclusion, le Maroc de 2025 apparaît comme un point lumineux sur la carte des investissements en Afrique : un pays stable, en transformation rapide, qui conjugue tradition et modernité et sert de pont entre continents.
De Casablanca à Agadir, de Tanger à Dakhla, des projets naissent, des usines sortent de terre, des emplois se créent et des espoirs se concrétisent.
Ce nouvel élan économique profite directement aux citoyens – accès à l’eau, à l’énergie, à des emplois qualifiants – tout en inscrivant le Maroc dans les grandes transitions du XXI^e siècle.
Optimisme et ouverture résument l’état d’esprit qui prévaut à Rabat comme à Agadir : optimisme quant aux perspectives offertes par ces investissements massifs, et ouverture pour accueillir encore davantage de partenaires prêts à bâtir, aux côtés des Marocains, un futur prospère et durable.
Les bases sont posées pour que le Royaume, riche de son capital humain et de sa vision stratégique, continue d’être un pôle d’investissement incontournable et un modèle de réussite pour la région.
Chaque investissement étranger qui se concrétise au Maroc n’est pas qu’un flux financier : c’est une histoire de confiance qui s’écrit, et l’histoire marocaine des années à venir s’annonce des plus prometteuses.
1. La CNUCED, ou , est un organe permanent de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies créé en 1964. Son objectif principal est d’aider les pays en dĂ©veloppement Ă s’intĂ©grer plus efficacement dans l’Ă©conomie mondiale et Ă en tirer profit
2. IDE signifie Integrated Development Environment (Environnement de DĂ©veloppement IntĂ©grĂ©).Â
Sources : CNUCED : le Maroc, 2è pôle d’investissement en Afrique du Nord, Rapport CNUCED 2025 sur l’investissement dans le monde (unctad.org), Unctad, LibreEntreprise.ma, Médias24 / Le Matin , Medias24.com, Centre Régional d’Investissement Souss-Massa , Le Desk, La Nouvelle Tribune, Agrimaroc.ma