La communauté des Marocains du monde totalise environ 6 millions de personnes.
Parmi ces expatriĂ©s, fils ou petits-fils d’immigrĂ©s, nombreux aspirent aujourd’hui Ă parcourir le chemin inverse de celui empruntĂ© par la première gĂ©nĂ©ration dans les annĂ©es 1960, pour s’installer au Maroc et fuir un climat politique “anxiogène” et des discours “racistes et islamophobes qui minent le moral”….
Au-delà du désir d’échapper aux tensions liées à la montée du fascisme, du racisme, des inégalités sociales et des violences policières, l’envie d’améliorer sa situation économique revient souvent parmi les motifs évoqués par ces Marocains de l’étranger qui aspirent à un meilleur avenir financier et professionnel.
Ces personnes, parfois victimes de stigmatisation et d’essentialisation, “sont réduites à des stéréotypes et ramenées invariablement à leurs origines, quel que soit leur parcours”.
Pour ces individus, il devient plus difficile de trouver un emploi, d’accĂ©der Ă des postes de responsabilitĂ© ou de crĂ©er leur propre entreprise. Le Maroc devient alors une option privilĂ©giĂ©e….
Cette envie de retour apparente est animĂ©e en partie par “l’instrumentalisation politicienne devenue contagieuse et l’ambiance anxiogène qui domine le dĂ©bat public en Europe”…
La réalisation d’un tel dessein dépend de plusieurs facteurs : la situation professionnelle, le statut matrimonial, les attaches sociales que l’on a des deux côtés de la Méditerranée, en plus des opportunités et du cadre de vie recherchés au Maroc.
D’oĂą l’impĂ©ratif de “bien se prĂ©parer et de tenir compte du changement radical qui peut parfois ĂŞtre opĂ©rĂ© dans la vie quotidienne”…
”Le dĂ©calage culturel reprĂ©sente un vĂ©ritable handicap pour certains individus, car le Maroc des vacances est très diffĂ©rent de celui de la vie quotidienne et il faut bien en tenir compte.”…
“Les opportunitĂ©s d’investissement sont Ă©normes ici, et puis on se sent tellement utiles quand on participe Ă crĂ©er des emplois et de la richesse au Maroc. Mais c’est vrai que ce n’est pas toujours facile”, reconnaĂ®t-elle en Ă©voquant les cafouillages administratifs, la longueur des procĂ©dures et le manque d’informations claires…..
Pour en savoir plus sur le sujet : Les enfants d’immigrés au pays de leurs parents : entre imaginaire transnational et double absence
Source : Diaspora : le grand retour – Telquel.ma  &  Reportage. Le “retour” des enfants d’immigrés, un phénomène croissant au Maroc