Pour ĂȘtre efficace, il faut s’organiser. Regrouper les dons et les apporter aux sinistrĂ©s par un convoi unique.
Actuellement Ă certains endroits, sur des routes parfois trĂšs escarpĂ©es, portant pour la plupart les stigmates du sĂ©isme, parfois coupĂ©es par des blocs de roche pesant jusqu’Ă plusieurs tonnes, le flot de vĂ©hicules est incessant.
Les embouteillages, les arrĂȘts de la circulation ne sont pas rares. On roule souvent Ă petite vitesse, et parfois au pas.
Ă partir de Taroudant, lorsqu’on monte vers Tefraouten ou Oneine , prĂšs de l’Ă©picentre du sĂ©isme, il y a majoritairement des vĂ©hicules de particuliers, avec des matelas sur le toit.
Leur apport est prĂ©cieux, leur solidaritĂ© admirable. En dehors d’apporter de l’aide Ă leurs proches, les particuliers ont tendance Ă privilĂ©gier les lieux les plus accessibles.
Par contre, pour les villages qui tardent Ă recevoir de l’aide pour une raison ou une autre, il rĂšgne un vĂ©ritable chaos car les aides spontanĂ©es ont tendance Ă viser certains villages parmi les plus proches qui recevront plus souvent des objets alors que les plus enclavĂ©s surtout en altitude resteront sans aide..
DĂ©lĂ©guer la distribution des aides pour lesquelles ils se sont eux-mĂȘmes mobilisĂ©s pour les collecter est prĂ©fĂ©rable, mĂȘme si c’est difficile pour les donateurs.
De mĂȘme, les tentes dressĂ©es par des bienfaiteurs sont souvent loin du lieu oĂč les familles ont leurs maisons fissurĂ©es, mais non encore effondrĂ©es. Ces familles-lĂ , tout en dormant dehors, n’abandonneront pas leurs maisons et leurs biens pour aller s’abriter dans d’autres-lieux. Elles resteront sur place et auront donc besoin d’aide sur place.
Par ailleurs, il faudrait pouvoir évaluer les besoins de chaque douar qui sont souvent spécifiques.
Pour ĂȘtre efficace, il vaut mieux, une fois lâĂ©valuation faite, de regrouper tout en un lieu et d’organiser la distribution par une seule Ă©quipe plutĂŽt que 10 voitures particuliĂšres ou petits camions…
D’ailleurs dans ces lieux trĂšs reculĂ©s et souvent isolĂ©s par les Ă©boulements, les passages pour y accĂ©der sont souvent trĂšs Ă©troits. Parfois, les objets doivent ĂȘtre transportĂ©s Ă pied, Ă dos d’Ăąne et parfois en moto sur plusieurs kilomĂštres….
Source : SĂ©isme. L’Ă©lan spontanĂ© d’aide des citoyens a besoin d’ĂȘtre canalisĂ© – MĂ©dias24