Le dĂ©rĂšglement climatique nâĂ©pargne aucun territoire, et le Maroc, dont lâĂ©conomie repose sur la pĂȘche et lâagriculture, se trouve en premiĂšre ligne face Ă ce dĂ©fi.
La montĂ©e des tempĂ©ratures, la rarĂ©faction des prĂ©cipitations, et les Ă©vĂ©nements mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes redessinent les Ă©quilibres naturels et socio-Ă©conomiques du royaume.
Lâagriculture sous pression
Lâabsence prolongĂ©e de pluies fragilise les cultures cĂ©rĂ©aliĂšres et maraĂźchĂšres, essentielles Ă lâautosuffisance alimentaire du pays.
Dans des rĂ©gions comme le Souss Massa, dĂ©jĂ marquĂ©es par une faible pluviomĂ©trie, la surexploitation des nappes phrĂ©atiques pour lâirrigation accentue le stress hydrique.
Les agriculteurs, en majoritĂ© de petits exploitants, peinent Ă sâadapter, entre pertes de rĂ©coltes et hausse des coĂ»ts de production.
La pĂȘche en danger
Sur le littoral, les ressources halieutiques subissent également les effets du réchauffement des eaux et de la pollution.
Les stocks de poissons, notamment les sardines, dĂ©clinent, menaçant la pĂȘche artisanale, secteur vital pour de nombreuses communautĂ©s cĂŽtiĂšres.
Par ailleurs, lâĂ©rosion des cĂŽtes met en pĂ©ril les infrastructures portuaires et les habitats marins.
Des impacts sur la population
Ces bouleversements touchent chaque habitant, directement ou indirectement.
La hausse des prix des denrĂ©es alimentaires et des produits de la mer pĂšse sur le pouvoir dâachat des mĂ©nages.
En milieu rural, la raréfaction des ressources pousse de nombreuses familles à migrer vers les villes, aggravant les pressions urbaines.
Quelles solutions ?
Face à ce constat alarmant, le Maroc déploie plusieurs initiatives.
Le Plan Maroc Vert, bien que critiquĂ© pour sa dĂ©pendance Ă lâagriculture intensive, cherche Ă moderniser le secteur.
Le pays mise Ă©galement sur les Ă©nergies renouvelables pour rĂ©duire son empreinte carbone, et des efforts sont en cours pour renforcer les infrastructures dâirrigation et la prĂ©servation des ressources marines.
Cependant, ces mesures ne pourront porter leurs fruits quâavec une vĂ©ritable mobilisation collective et un changement des modes de production et de consommation.
Si rien nâest fait pour enrayer cette dynamique, la terre et la mer du Maroc risquent de sâĂ©puiser, avec des consĂ©quences irrĂ©versibles sur le tissu socio-Ă©conomique et lâenvironnement.
Voyez aussi : đČđŠ-đ-PĂȘche au Maroc : quand durabilitĂ© et compĂ©titivitĂ© sâunissent ! & đ-Le rĂ©chauffement des ocĂ©ans : une menace Ă©cologique et humaine
L’article repris en « Source » dĂ©crit de façon dĂ©taillĂ©e et illustrĂ©e l’impact dramatique du rĂ©chauffement climatique sur le Maroc, marquĂ© par une sĂ©cheresse persistante depuis six ans.
La raretĂ© des prĂ©cipitations et des tempĂ©ratures anormalement Ă©levĂ©es intensifient lâariditĂ©, rĂ©duisant le couvert vĂ©gĂ©tal et fragilisant lâagriculture, notamment dans la rĂ©gion de la Chaouia.
Les barrages, comme Al Massira et Bin el Ouidane, atteignent des niveaux critiques, illustrant la pression sur les ressources en eau.
Les images satellitaires confirment l’aggravation, bien qu’une reprise agricole soit visible dans certaines zones, dĂ©pendant de conditions climatiques futures.