Née en 1977 dans le village d’El Maader El Kabir, près de Tiznit, elle y a vécu jusqu’à l’âge de 8 ans.
Enfant, elle voyait les femmes de la région de Tiznit presser et travailler l’argan.
Sa mère, femme au foyer, vient du village d’Iefrda. Aïcha y passe ses vacances au milieu des arganiers.
“Les femmes fabriquent leurs huiles avec leurs propres mains. C’est plus qu’un simple produit culinaire. Pour elles, ce sont des ressources, des moyens d’échanger et de discuter. A l’époque, l’argan était surtout un aliment. On l’utilisait de temps en temps pour le soin des cheveux mais très peu pour le visage.”
Alors qu’elle se recueille sur la tombe de sa grand-mère dans la région de Souss-Massa et qu’elle a placé ses filles sous un arganier, elle y voit un signe de la transmission de ce “trésor” millénaire.
A 36 ans, elle crée Immia Oil, qui renvoie au mot “Immi”, mère en berbère.
Avec Immia Oil, la biologiste redonne de la valeur aux produits de sa région d’origine.
Source : Aïcha Guezzour, prendre soin de l’héritage de l’arganier