Mais de quoi s’agit-il exactement? Théoriquement, la transfusion de plasma contenant des anticorps vise à permettre aux malades d’éliminer plus vite le virus, tout en limitant les dégâts sur l’organisme.
Lorsqu’une personne contracte une maladie, son corps produit des anticorps pour se défendre. Ces anticorps sont concentrés dans le plasma, dont la transfusion à des malades pourrait ainsi se révéler efficace pour renforcer leur système immunitaire.
Al Massae rappelle que cette méthode n’est pas nouvelle. Elle a, en effet, été pratiquée, en 1892, afin de combattre la diphtérie, puis en 1918, contre la grippe espagnole.
Plusieurs essais aux États-Unis, en Suède, en Chine et en Corée du Sud tendent à prouver l’efficacité de ce traitement.
Et de nombreux tests et études préconisent son utilisation pour réduire la durée de la maladie et l’intensité des symptômes.
D’ailleurs, le traitement par transfusion de plasma a déjà fonctionné pour d’autres types de maladies infectieuses, comme Ebola ou le SRAS.
Dans le cas du Covid-19, des pays comme l’Allemagne ont, dans le cadre d’essais cliniques, soumis des patients à ce protocole.
Ailleurs, en cette période d’urgence sanitaire, les protocoles scientifiques sont élaborés en quelques jours et les autorisations délivrées en quelques heures.
Mais, au Maroc, le circuit de validation reste lent, par précaution. Un peu trop?
Citée par Al Massae, une source au ministère de la Santé affirme que la chloroquine a fait ses preuves au Maroc. En témoigne le nombre de guérisons. Une manière de dire que l’on devrait s’en contenter, pour l’heure.