Le cédrat est un fruit bien de chez nous. Il est célèbre dans le monde entier et pourtant quasi inconnu au Maroc.Cet agrume est parmi les symboles les importants de la culture hébraïque au Maroc.Le cédratier n’est plus cultivé que par de rares petits fellah de la vallée d’Assads située dans les premiers contreforts de l’Anti-Atlas dans la région de Taroudant.Sa culture est exigeante et demande un bon équilibre entre la qualité du sol, la température et les précipitations.C’est pour cette raison que sa culture reste très localisée géographiquement, voire même confidentielle.Interprétant un ordre de Moïse (Lévitique : 33- 40), les Israélites ont coutume, lors de la Fête annuelle des N’ouael d’entrer dans la synagogue en portant une offrande végétale où le fruit du cédratier joue un rôle capital.
Le cédrat est donc le fruit incontournable du culte de la fête de Soccout connue au Maroc comme la fête des N’ouael.
Une fois par an, au début de l’automne, les cours du cédrat s’envolent à l’occasion de la fête de Souccot.
Cette fête a une signification historique et agricole. La présence des plantes dans ses rites est très signifiante.
Durant une semaine les juifs ont l’obligation d’habiter sous une tente ou une cabane en souvenir de l’épisode biblique de l’exode.
Tous les jours, pendant la prière matinale, ils prennent dans la main droite un loulav, un bouquet de branches de palmier, de saule et de myrte et dans la main gauche un cédrat, symbole du cœur.Le port de Mogador joua un rôle important dans la commercialisation du cédrat et de son acheminement vers d’autres villes du royaume où sa culture n’était pas pratiquée.
Source : Culte et rites : Le cédrat de Taroudant au cœur de la culture hébraïque