Le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr a remporté mercredi le prix Goncourt avec « La plus secrète mémoire des hommes », et la Belge Amélie Nothomb le prix Renaudot pour « Premier sang ».
Mohamed Mbougar Sarr devient à 31 ans le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à être distingué par le plus prestigieux des prix littéraires français. Il a été couronné pour son roman « La plus secrète mémoire des hommes » (éd. Philippe Rey).
Comme Amélie Nothomb, il faisait figure de favori. Il avait été désigné comme tel par les journalistes littéraires qu’avait interrogés la revue Livres Hebdo.
Mohamed Mbougar Sarr est l’aîné d’une famille de sept garçons.
Il intègre le lycée français de la Défense du Prytanée militaire de Saint-Louis au Sénégal en 2002. Il obtient le titre de Meilleur élève des classes de Terminale au Concours général de 2009.
Arrivé en France et après des études en classes préparatoires littéraires au lycée Pierre-d’Ailly de Compiègne, il poursuit son cursus à l’École des Hautes Études en Sciences sociales (EHESS). Il y effectue un master, formation Arts et langages et travaille également sur Léopold Sédar Senghor.
Il devient lauréat du prix Stéphane Hessel pour sa nouvelle « La cale » (2014), est ensuite récompensé du Prix Ahmadou Kourouma au Salon du livre de Genève et du Grand Prix du Roman métis (Éditions Présence africaine, 2015) pour son premier roman « Terre ceinte » puis est élevé au rang de Chevalier de l’Ordre national du Mérite par le Président de la République du Sénégal.
Son second roman « Silence du chœur » (Éditions Présence africaine – 2017) est lui récompensé du Prix littérature monde au Festival Étonnants voyageurs de Saint-Malo.
C’est en 2018 que paraît aux Éditions Philippe Rey son dernier roman « De purs hommes ».
Il tient par ailleurs un blog : chosesrevues.over-blog.com, espace de travail sur l’écriture, le style et la langue, et où il publie des textes de natures très différentes.
Amélie Nothomb, nom de plume de Fabienne Claire Nothomb, est une romancière belge d’expression française. Elle est fille de l’ambassadeur de Belgique à Rome, et petite-nièce de l’homme politique Charles-Ferdinand Nothomb.
Amélie Nothomb passe ses cinq premières années au Japon, dont elle restera profondément marquée, allant jusqu’à parler couramment japonais et même à devenir interprète par la suite. Mais son expérience ne s’arrête pas là puisqu’elle vivra successivement en Chine, à New York, au Bangladesh, en Birmanie et au Laos, avant de débarquer à dix-sept ans sur le sol de Belgique, berceau de sa famille où elle obtient une licence en philologie romane à l’Université libre de Bruxelles, et envisage un moment la carrière d’enseignante, passant et obtenant l’agrégation.
Elle écrit depuis ses dix-sept ans. Elle avoue avoir déjà écrit plus d’une centaine de romans. L’écrivain garde rangés dans un carton différents manuscrits qu’elle se refuse à publier, les estimant trop personnels.
C’est en 1992, alors âgée de vingt-cinq ans, qu’elle fait son entrée fracassante dans le monde des lettres avec son roman « Hygiène de l’assassin. » Elle enchaîne depuis les succès publics avec bientôt trente publications.
Amélie Nothomb est également l’auteur de : « Le sabotage amoureux » (1993), « Les combustibles » (1994), « Mercure », « Péplum », « Les Catilinaires » (1995), « Métaphysique des tubes » (2000), « Cosmétique de l’ennemi » (2001), « Robert des noms propres » (2002)…
Amélie Nothomb a été définitivement consacrée en 1999 alors que « Stupeur et Tremblements » a été couronné du Grand Prix de l’Académie française et s’est vendu à 385 000 exemplaires. Ses romans sont depuis traduits en une quarantaine de langues.
Elle a également obtenu par deux fois le prix du jury Jean Giono, le prix Alain Fournier et, très connue en Italie, il premio Chianciano.
Elle est encore actuellement domiciliée à Bruxelles mais voyage beaucoup de ville en ville afin de rencontrer ses lecteurs.
Auteure extrêmement prolifique, Amélie Nothomb publie traditionnellement un livre par an depuis 24 ans, chaque année vers le mois de septembre.
Source : Le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr remporte le Goncourt 2021 | le360.ma