Une étude néerlandaise publiée dans The Lancet le 16 juillet, a pris comme postulat de base que la politique de dépistage peut être utilisée comme moyen pour mettre fin à l’épidémie et a étudié ce qu’il faut faire pour réussir cet objectif.
Cette étude explique que pour contrer l’épidémie avec la politique de dépistage, il faut respecter un délai de 24h entre le premier symptôme et la déclaration du résultat.
Toujours selon l’étude, si ce délai passe à 48h, il est toujours possible de contrer l’épidémie mais à condition de localiser 80% des cas contacts au cours du premier jour. Si le temps qui s’écoule entre le premier symptôme et la déclaration du résultat est supérieur à trois jours, l’épidémie ne sera jamais contrôlée.
Pour résumer, il faut un maximum de trois jours entre la détection du 1er symptôme chez le patient, son admission dans le système de santé, le prélèvement et la déclaration du résultat.
Ce délai est de 7 à 10 jours au Maroc.
10 jours après l’apparition des premiers symptômes sans développer des formes graves, le patient n’est plus contagieux et n’a même plus besoin d’être isolé. Il n’a même pas besoin de prendre le traitement si les symptômes ont disparu.
Donc quand un patient symptomatique tarde à se déclarer et passe 10 jours dans la nature, le nombre de cas contacts augmente considérablement. C’est l’un de nos gros problèmes actuellement.
Il faut raccourcir le délai de diagnostic. Sachant que nous avons une capacité de testing limitée, nous devons donc la cibler et la localiser surtout sur les symptomatiques et leur contacts.
Le plus important est de faire le focus sur les symptomatiques pour avoir la meilleure probabilité de trouver des positifs. Quand les malades ont des symptômes de fièvre, toux, diarrhée ou autres… ils vont où ? Ils vont chez le médecin ou s’adressent au pharmacien.
Comment peut-on donc juguler l’épidémie ? Il faut que les médecins du privé soient intégrés dans le système de diagnostic.
Quand un cas suspect s’adresse au médecin ou au pharmacien, ces derniers doivent le rediriger vers un centre de santé.
Or, le malade rentre chez lui et nous ne savons pas s’il contacte effectivement le centre de santé ou pas. Ou si les personnes dans ce centre de santé ont été réactives ou pas.
Du coup, nous passons à côté de beaucoup de cas positifs.
L’enjeu de l’épidémie ne se trouve pas au niveau de la réanimation mais au niveau du diagnostic.
Source : Les médecins privés sont la 1ère sentinelle et ils sont écartés de la lutte anti-Covid