Qu’en est-il des voitures à hydrogène ? Quelques modèles existent déjà mais leur présence sur les routes est encore fort timide.Pourquoi ? Quels sont les avantages et les inconvénients, les freins et les défis de la voiture à hydrogène ?Quand verrons-nous ce type de véhicule chez les concessionnaires et sur nos routes, et à quel prix ?
L’hydrogène est un carburant qu’on ne trouve pas à l’état naturel, il est fabriqué.
L’hydrogène est produit essentiellement en utilisant une énergie fossile.
Aujourd’hui, l’hydrogène provient quasi à 100% du gaz naturel. On arrache au gaz les atomes d’hydrogène et il reste alors du carbone, on génère donc du CO2.
L’hydrogène peut aussi être produit non pas à partir du gaz mais par le procédé de l’électrolyse. On transforme de l’électricité avec de l’eau pour en extraire l’hydrogène.
Si l’électricité est produite par des sources renouvelables comme des éoliennes ou des panneaux solaires, l’hydrogène est ” vert “.
Seule cette formule est écologiquement vertueuse puisqu’on évite à la fois d’utiliser une énergie fossile et qu’aucun gaz à effet de serre n’est émis.
Ce n’est que cette option qui permettra de réduire la production de C02 par le secteur automobile. Mais encore faut-il que la production d’énergie renouvelable suive.”
S’il est produit à partir d’électricité renouvelable, l’hydrogène est un carburant éminemment écologique. Utilisé dans un véhicule muni d’une pile à combustible, il ne rejette aucun gaz, seulement un peu d’eau.
Autre grand avantage, l’hydrogène peut être stocké.
Selon Francesco Contino,, professeur en énergétique à l’UCLouvain, “cette capacité de stockage, c’est son principal atout vis-à-vis de l’électricité. Imaginez une journée de grand soleil de grand vent, les panneaux photovoltaïques et les éoliennes tournent à plein rendement, au point qu’on produit trop d’électricité par rapport à la demande. Les appareils électriques chargent mais les batteries ont une capacité réduite, et le trop-plein d’électricité produit ne sert à rien, c’est comme si on le jetait.
L’hydrogène permettrait d’éviter ce gaspillage puisqu’on peut le comprimer et le conserver pour l’utiliser dans les moments où le soleil et le vent sont moins productifs. Le souci, c’est que ce stockage n’est pas évident. L’hydrogène est très très léger, ce n’est pas pour rien qu’on l’utilisait jadis pour faire voler des dirigeables jusqu’au terrible accident du zeppelin Hindenburg en 1937. Même compressé, il faut d’importants volumes de stockage, c’est un des enjeux de l’industrie et de la recherche.”
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Source : L’hydrogène est-il le carburant automobile de l’avenir ?