La zone de la baie d’Agadir, lors de chaque fort épisode pluvial, est extrêmement vulnérable mais également face aux cinq cours d’eau qui la traversent.
Le plus important d’entre eux est Oued Souss, dont le bassin versant frôle 16.100 km2 pour une longueur de 190 km. Cet oued se déverse directement dans l’océan Atlantique, au Sud de la plage d’Agadir, au niveau de l’embouchure Oued Souss.
Parmi ses principaux affluents figurent aussi d’autres vallées situés au niveau de la province de Taroudant, notamment Oued Issen, Oued Ouziwa, Oued Immerguen et Oued Arghene.
Les autres oueds qui débouchent directement sur la plage d’Agadir sont Oued Lahouar, qui est doté d’un bassin d’une superficie de 36,3 km2, et un thalweg d’une longueur de 17,3 km.
À cela s’ajoutent Oued Tennaout, dont le bassin s’étend sur 16,11 km2 avec un drain principal d’une longueur de 6,65 km, Oued Tildi, qui débouche sur la plage d’Agadir par un ouvrage hydraulique de double dalot et Oued Lghazoua, dont l’estuaire est situé au niveau du port d’Agadir et traverse la marina par un dalot enterré avec un cours d’une longueur de 7,88 km et un bassin versant de 12,2 km2.
1.800 tonnes de déchets déversées sur la baie d’Agadir
Bien que ces cinq oueds n’enregistrent pas d’écoulement tout au long de l’année, ils acheminent, en plus des crues et eaux pluviales, les déchets jetés dans ces cours d’eau.
Une situation donnant souvent lieu à un désastre écologique sur la baie d’Agadir.
Après chaque forte pluie, les ordures rejoignent tout d’abord l’Océan Atlantique à travers ces oueds avant qu’ils ne soient éparpillés par les courants marins sur les sept kilomètres de longueur de la côte d’Agadir. Résultat: en plus de la pollution de la baie, de la dégradation de son écosystème marin et de la détérioration de la qualité des eaux de baignade, l’évacuation des déchets vers la décharge de la ville induit un coût et une mobilisation périodique des équipes de la commune urbaine et ses engins.
Plusieurs incidents de pollution ont été constatés ces trois dernières années.
Il s’agit principalement du déversement d’eaux grises sur la plage d’Agadir, la détection d’une épaisse mousse blanche et des galettes solides de la même couleur au niveau du port de plaisance et de la plage, en plus de la découverte d’une nappe d’hydrocarbures au niveau de la partie centrale de la plage, outre le fait que la baie continue de subir les déversements industriels de la zone industrielle d’Anza.
Bien que la zone de baignade d’Agadir soit située en milieu ouvert, ce qui favorise la circulation et le renouvellement des eaux, la vitesse et la direction du vent ont un effet direct sur le déplacement de ces polluants vers la plage en raison des effets de vents Nord-Ouest.
Aussi, la plage d’Agadir peut pâtir des activités portuaires, notamment l’enceinte portuaire et le port de plaisance, en raison des bateaux que l’on y retrouve.
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