Depuis quelques semaines, on vit au rythme des saisies d’alcool frelaté ou de contrebande dans des restaurants et des dépôts.
Le «Mderreh» (alcool frelaté), on en sert partout : à Aïn Diab (quartier animé et huppé de la ville, qui comprend la zone côtière branchée de La Corniche), mais aussi dans une bonne partie des établissements de divertissement de la métropole, de même qu’à Marrakech, Fès, Agadir ou Khouribga.
En témoignent les récentes saisies opérées un peu partout au Maroc par les éléments de la DGSN, dont plus d’un million de bouteilles rien qu’à Had Soualem, dans la banlieue casablancaise.
Sous l’emprise de l’appât du gain, certains restaurateurs et tenanciers de boîtes de nuit ne reculent devant rien.
Les seringues de l’arnaque
«Dans l’établissement où je travaillais, je passais pour un artiste dans le maniement de la seringue», se rappelle un ancien barman de Aïn Diab. Et ladite seringue, d’une capacité d’un litre, servait tout simplement à vider des bouteilles de leur contenu pour les remplir d’alcool bas de gamme. «Avec une aiguille malléable, je parvenais à contourner la petite bille sur la fermeture des bouteilles et c’était pratiquement un jeu d’enfant», poursuit notre interlocuteur…..
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*Bootlegger est un terme américain qui signifie « l’homme qui cache une bouteille dans sa botte » et désigne un contrebandier d’alcool (bière, rhum, vins et spiritueux).