Classés zone RAMSAR, ces deux sites naturels, situés à la limite nord du Parc national Souss-Massa (PNSM), sont actuellement confrontés à de sérieux problèmes.
Un péril qui les guette en raison d’activités anthropiques et du manque d’entretien, surtout après la reprise d’une fréquentation assidue post-confinement. Du fait de la transformation des espaces, des paysages, de l’écosystème ou des milieux semi-naturels sous l’action de l’homme.ces sites “naturels” s’éloignent de la naturalité qui les rendaient exceptionnels et uniques.
Aujourd’hui, dès l’arrivée sur les lieux, le visiteur est confronté une réalité : quel que soit le trajet emprunté, les ordures jetées par les visiteurs altèrent l’attractivité de cette zone et menacent sa pérennité touristique et naturelle.
Autre constat alarmant : le manque de sécurité, les panneaux signalétiques et autres équipements faisant défaut, surtout au niveau de l’embouchure de l’oued Souss.
Il est, en effet, capital pour l’hivernage, la nidification et l’escale d’un grand nombre d’oiseaux d’eau. C’est d’ailleurs l’endroit idéal pour observer les populations de flamants roses, d’ibis chauve, de mouettes et d’autres espèces d’oiseaux migrants. Si le site a été aménagé en prenant en considération sa spécificité naturelle, il est aujourd’hui évident qu’il est abandonné à son triste sort.
À l’heure actuelle, une partie de ce site connaît l’installation du chantier consacré aux travaux de confortement des ouvrages maritimes protégeant le front de mer d’Agadir.
S’agissant de ce qui reste de la forêt urbaine d’eucalyptus d’Aghroud Bensergao, sa détérioration est visible à l’œil nu avec une réduction de sa densité due à la forte fréquentation, au non-respect du milieu forestier et au manque d’entretien, outre le sabotage des équipements.
Par ailleurs, une grande partie de l’écosystème d’eucalyptus de cette forêt a disparu, suite à la multiplication des habitats anarchiques courant 2011, à la forte urbanisation dans la zone d’Aghroud et à l’implantation d’autres projets touristiques.