Des scientifiques sud-coréens annoncent avoir découvert un matériau supraconducteur fonctionnant à température et pression ambiantes.
Baptisé LK99 par ses découvreurs, le matériau qu’ils ont utilisé serait à base d’oxygène, plomb, sulfate, phosphore, cuivre.
Il permettrait d’avoir un courant électrique sans dissipation de chaleur, donc sans perte d’énergie avec des rendements de 100% .
Mais encore faut-il parvenir à valider cette découverte et à la reproduire.
Si elle est validée, il faut bien reconnaître que cette nouvelle découverte, s’apparente au graal des scientifiques.
Il permettrait, en effet, de faire des pas de géants dans toute une série de domaines.
Pour mieux nous en rendre compte, nous avons contacté André Fufza. Ce physicien de l’U-Namur s’émerveille des potentialités de ce supraconducteur : “Cela remplacerait les batteries lithium ion et tout ce qui est batterie chimique. En gros, vous chargez un aimant équivalent à un aimant d’IRM mais vous le chargez avec du courant.
Le courant reste stocké sans perte et il peut rester comme ça à tourner dans l’élément pendant six mois, un an, sans problème. Un stockage d’énergie supraconducteur, c’est un cycle de vie infini. C’est increvable.“
Les supraconducteurs utilisés actuellement nécessitent un refroidissement avec du liquide cryogénique.
C’est le cas actuellement dans les applications médicales comme l’IRM. Christophe Charlier nous détaille leur fonctionnement : “Quand vous faites un IRM dans un hôpital, les aimants qui permettent de produire le champ magnétique de l’IRM sont des céramiques supraconductrices refroidies à la température de l’azote liquide. A côté de l’IRM, vous avez toujours une grosse bonbonne d’azote liquide qui refroidit l’aimant supraconducteur.”
L’intérêt, bien évidemment c’est de ne plus devoir utiliser de liquide cryogénique à l’avenir.