A Taliouine, lâune des localitĂ©s les plus pauvres de la province de Taroudant, la culture du safran est impactĂ©e par la sĂ©cheresse et le rĂ©chauffement climatique. Une menace pour sa pĂ©rennitĂ©.
Sur la route nationale 10 reliant Taliouine et Ouarzazate, Ă lâaube, il fait encore sombre. En ce dĂ©but novembre, Ă 8h du matin, le soleil se cache toujours derriĂšre les montagnes. Le temps est relativement
frais. Il fait 13 degrĂ©s. La nationale, rĂ©cemment asphaltĂ©e, est faiblement pentue et relativement sinueuse. Elle monte doucement vers le Haut Atlas, vers Taznakht.A quelque 35 km de la Kasbah du Glaoui de Taliouine, sur la route des Igouders (greniers collectifs), la localitĂ© de Zaghar Nâait Youssef est une cuvette entourĂ©e des hautes cimes de lâAtlas, faisant face au
Jbel Siroua.Ce dernier reste désespérément noir et rocailleux.
A cette Ă©poque, il devrait ĂȘtre couvert dâun manteau blanc. A ses pieds, le plateau de Zaghar sâĂ©tend sur plusieurs dizaines dâhectares. Un fait rare pour la rĂ©gion, largement escarpĂ©e. PerchĂ© Ă 1.100 m dâaltitude, il accueille de nombreuses parcelles dĂ©diĂ©es au safran, une culture locale traditionnelle.
Dans ces safraniĂšres, quelques femmes sâĂ©vertuent Ă cueillir le maximum de fleurs encore fermĂ©es.
CourbĂ©es, elles sâactivent pendant deux Ă trois heures Ă rĂ©aliser leur dĂ©licate tĂąche, avant que les prĂ©cieuses fleurs nâĂ©closent complĂštement avec la lumiĂšre du jour.
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Source : REPORTAGE. A Taliouine, le rĂ©chauffement climatique menace le safran – MĂ©dias24