🇲🇦-Agadir: Programme des activités du Nouvel An Amazigh

UPDATE- Voir aussi 🇲🇦-Agadir: Nouvel An Amazigh 2975

 

Du 10 au 12 janvier 2025

JARDIN IBN ZAIDOUN^*

• 10:00 Exposition des produits des coopératives de la région.
• 16:00 Troupes artistiques traditionnelles de la région.
• 19:00 Concert avec un groupe de musique amazighe

PLACE AIT SOUSS^*

• 16:00-19:00
  • Exposition des rituels amazighes
  • Troupes artistiques traditionnelles de la région.

JARDIN OLHAO^*

• 15:00-19:00
  • Andarou: Espace de jeux pour enfants
  • Chants et contes amazighes
  • Typographie amazighe
  • Danses

Du 11 au 17 janvier 2025

PLACE AL WAHDA ^*

• 10:00-21:00 Foire des produits d artisanat de la région de Souss Massa

Lundi 13 janvier 2025

CORNICHE AGADIR^*

• 18:00
  • « Tanggift » : un voyage au cœur des traditions du mariage amazigh

Dans le cadre des festivités de Yennayer, le spectacle « Tanggift » offre une immersion captivante dans les traditions du mariage amazigh, mettant en lumière un pan essentiel du patrimoine culturel berbère. À travers une mise en scène authentique et vibrante, cette représentation célèbre les rituels nuptiaux ancestraux, où se mêlent chants, danses, costumes et symboles profondément enracinés dans les valeurs communautaires amazighes.

Le spectacle « Tanggift », terme désignant une étape clé des célébrations nuptiales, retrace avec finesse les moments forts d’un mariage amazigh traditionnel. Des fiançailles à la cérémonie de mariage, le public est transporté dans l’univers festif et sacré de l’union de deux familles, un événement où l’amour et la communauté se rejoignent. Les rituels symboliques occupent une place centrale dans cette représentation. Parmi eux, la cérémonie du henné, symbole de bénédiction et de prospérité, est minutieusement recréée, tout comme la remise des cadeaux, un moment d’échange et de partage entre les familles des mariés. Ces traditions, portées par la poésie et les chants amazighs, rappellent l’importance des liens sociaux dans la culture berbère.

L’un des points forts de « Tanggift » réside dans la richesse visuelle qu’il propose. Les artistes revêtent des costumes traditionnels somptueux, ornés de motifs et de bijoux en argent typiques des régions amazighes. La mariée, dans sa tenue brodée et ses parures, incarne la beauté et la grâce, tandis que les musiciens et danseurs prolongent la magie à travers des performances d’Ahwach, la célèbre danse collective amazighe. Accompagné par des instruments traditionnels tels que le rebab et le bendir, le spectacle plonge les spectateurs dans une ambiance festive et envoûtante. Chaque mélodie, chaque mouvement de danse raconte une histoire, celle d’une culture fière de ses racines et résolument vivante.

« Tanggift » n’est pas qu’un simple spectacle, c’est une véritable déclaration d’amour à l’héritage culturel amazigh. À une époque où la modernité tend à effacer certaines pratiques ancestrales, cette représentation rappelle l’importance de préserver et de transmettre ces traditions. Elle célèbre des valeurs telles que la solidarité, le respect des anciens et l’harmonie familiale, piliers fondamentaux de la société amazighe.

Si « Tanggift » puise dans les coutumes ancestrales, il intègre également une mise en scène contemporaine, rendant ce voyage dans le passé accessible et captivant pour un public moderne. Le spectacle illustre à merveille le mariage entre tradition et innovation, reflétant une culture en constante évolution mais fière de son identité.

Voir aussi : https://dai.ly/xm4i2i

CINÉMA SAHARA ^*

• 18h : Film « Mora Youchkad » : un film poignant au cœur des célébrations de Yennayer 2975 à Agadir

À l’occasion des festivités de Yennayer 2975, le film documentaire « Mora Youchkad » réalisé par Khalid Zairi trouve une place toute particulière dans le programme culturel d’Agadir. Ce choix, qui peut sembler atypique pour une fête axée sur la célébration de la culture et de l’identité amazighe, révèle une volonté claire des organisateurs : lier la mémoire historique et sociale à cette célébration identitaire.

Un film au service de la mémoire

« Mora Youchkad », dont le titre signifie en berbère « Mora est là », revient sur l’histoire méconnue des mineurs marocains recrutés pour travailler dans les mines françaises entre les années 1950 et 1980. Le film porte un regard critique sur cette période sombre, mettant en lumière les conditions de vie difficiles et l’exploitation de milliers d’hommes, en grande majorité issus de régions rurales marocaines, notamment amazighes.

Khalid Zairi, lui-même sensible aux thématiques sociales et historiques, signe ici une œuvre empreinte d’émotion et de respect pour ces hommes oubliés de l’histoire. En s’appuyant sur des témoignages et des archives, il donne une voix à ces anciens mineurs et à leurs descendants, tout en posant un regard critique sur les politiques migratoires de l’époque.
Zairi, connu pour ses productions documentaires qui explorent les questions de mémoire et d’identité, a voulu à travers ce film raviver un chapitre souvent négligé de l’histoire contemporaine du Maroc. « Mora Youchkad » est non seulement un hommage, mais aussi un appel à ne pas oublier les sacrifices de ces hommes, dont les histoires résonnent encore dans les mémoires collectives.

Le choix de programmer ce film pendant les festivités de Yennayer n’est pas fortuit. Yennayer, qui marque le début de l’année amazighe, est une célébration de la mémoire et de l’identité culturelle. Si cette fête est souvent associée aux traditions agricoles et à la gastronomie, elle représente également un moment de réflexion sur l’histoire et les luttes des Amazighs à travers les âges.
En intégrant « Mora Youchkad » dans le programme, les organisateurs des festivités d’Agadir souhaitent rendre hommage à ces mineurs marocains, dont beaucoup étaient issus de régions amazighes. Cette projection rappelle que l’histoire amazighe ne se limite pas à son patrimoine culturel et linguistique, mais inclut également les défis sociaux et économiques rencontrés par ses communautés.

Au-delà de son ancrage historique et amazigh, le film aborde des thématiques universelles telles que la migration, la justice sociale et la dignité humaine. Il incite à réfléchir sur les sacrifices consentis par les générations passées pour bâtir un avenir meilleur, tout en interrogeant les leçons que nous pouvons tirer aujourd’hui.
Avec cette initiative, les festivités de Yennayer à Agadir se positionnent comme un événement non seulement festif, mais aussi éducatif et mémoriel, où la culture et l’histoire s’entrelacent pour célébrer l’identité amazighe dans toute sa richesse et sa complexité.
La projection de « Mora Youchkad » aura lieu dans plusieurs espaces culturels d’Agadir, notamment à Anza, Talborjt et Bensergao. Une occasion unique de découvrir ou redécouvrir une page méconnue de l’histoire du Maroc et de ses habitants.

KASBAH AGADIR OUFELLA^*

• 19:00 Concert de chanteurs et groupes amazighes.

PLAGE AGADIR^*

• 00:00 Feux d’artifice.

Mardi 14 janvier 2025

PLACE AL AMAL^*

• 18:00 Concert:
  • DJ Cranky : le souffle moderne des festivités amazighes
    En apportant une touche résolument contemporaine à Yennayer 2975, DJ Crankys’impose comme un ambassadeur de la fusion musicale. Ses sets, mêlant house, techno et influences locales, marquent un tournant dans les célébrations amazighes traditionnelles. Fidèle à son style, DJ Cranky insuffle des rythmes modernes tout en respectant les sonorités ancestrales. Sa présence témoigne de l’ouverture des festivités à une nouvelle génération, reliant tradition et modernité pour offrir une expérience sonore vibrante.
  • Lahoussine Ait Baamrane : la voix de la mémoire amazighe
    Véritable pilier de la musique amazighe, Lahoussine Ait Baamrane incarne l’essence de la tradition. Originaire de la région de Ait Baamrane, cet artiste perpétue l’héritage du style Raïss avec des chansons poétiques célébrant la terre, l’amour et les coutumes berbères. Sa voix envoûtante, accompagnée d’instruments comme le rebab, transporte les auditeurs dans une époque où la musique était un moyen de raconter l’histoire et de transmettre la culture. À chaque performance, il réaffirme le rôle central des artistes dans la préservation de l’identité amazighe.
  • Larbi Imghrane : l’étoile montante de la musique amazighe contemporaine
    Avec son style mêlant mélodies modernes et racines traditionnelles, Larbi Imghrane s’est imposé comme une figure incontournable de la musique amazighe actuelle. Originaire de la région d’Imghrane, il séduit un large public avec ses chansons en tachelhit, qui abordent des thèmes universels et des valeurs locales. En modernisant les rythmes et les arrangements, tout en respectant l’essence amazighe, il incarne l’évolution d’une culture vivante. Larbi Imghrane, véritable icône des nouvelles générations, prouve que la musique amazighe a encore de belles années devant elle.
    
    Ces quatre artistes, chacun dans leur domaine, illustrent à merveille la diversité et la richesse de la culture amazighe. Leur présence dans les festivités de Yennayer 2975 à Agadir reflète un mariage harmonieux entre tradition et modernité, entre mémoire et renouveau.
• Ahwach Taskiwine : la danse collective amazighe au cœur de la tradition
  Originaire des montagnes du Haut Atlas et du Souss, Ahwach Taskiwine incarne l’âme de la culture amazighe. Cette performance collective mêlant chants, danses synchronisées et percussions transporte les spectateurs dans un univers intemporel. Le style Taskiwine, particulièrement célèbre, est marqué par des mouvements circulaires exécutés avec précision, accompagnés de tambours et de poésies chantées en tachelhit. Symbolisant la fête et la solidarité communautaire, Ahwach Taskiwine est un héritage vivant qui connecte les générations lors d’événements majeurs comme Yennayer.

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Source : Un riche programme pour la célébration du Nouvel An amazigh 2975 à Agadir