Dans une annonce qui réjouit les habitants de la région d’Agadir et du Souss-Massa, le barrage de Tamri, situé à 60 km au nord d’Agadir, sera finalisé dès début 2026, soit trois ans avant la date initialement prévue de 2029.
Ce projet stratégique, d’une capacité de 90 millions de mètres cubes, est une pièce maîtresse du Plan National de l’Eau 2020-2027.
Il vise à répondre aux besoins croissants en eau potable, à soutenir l’agriculture locale et à protéger la région contre les inondations.
Une avancée majeure dans un contexte de sècheresse récurrente et de pression accrue sur les ressources hydriques.
La région d’Agadir et du Souss-Massa, pilier économique du Maroc grâce à son agriculture dynamique (agrumes, légumes, cultures sous serre), est aussi l’une des plus vulnérables face au stress hydrique.
Pour y faire face, plusieurs projets d’envergure sont en cours ou en phase de finalisation.
Parmi eux, l’usine de dessalement d’Agadir, d’une capacité de 275 000 m³ par jour, jouera un rôle clé pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable et agricole.
Complétant ce dispositif, le transfert d’eau dessalée de Chtouka-Aït Baha est déjà opérationnel et contribue à réduire la surexploitation des nappes phréatiques.
Les autoroutes de l’eau : Une solution pour le Sud
Le Sud du Maroc, frappé par une sècheresse persistante, bénéficiera également des autoroutes de l’eau, un projet phare du Plan Hydrographique National.
Ces infrastructures visent à transférer l’eau des régions excédentaires du Nord, comme le bassin du Sebou, vers les zones déficitaires du Sud.
Cette interconnexion des bassins hydrauliques permettra d’atténuer le déficit hydrique et de soutenir le développement économique des régions arides.
Des Ă©tudes techniques sont en cours pour optimiser ces transferts et garantir une distribution Ă©quitable.
Dessalement et réutilisation des eaux usées, solutions complémentaires
Outre les transferts d’eau, le Maroc mise sur le dessalement d’eau de mer pour sécuriser l’approvisionnement dans les régions côtières.
À Dakhla, une usine de dessalement de 100 000 m³ par jour est en phase de planification, tandis qu’à Laâyoune et Boujdour, des projets similaires sont déjà en cours.
Parallèlement, la réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation et l’industrie se développe rapidement.
À Agadir, plusieurs stations d’épuration sont opérationnelles, réduisant ainsi la pression sur les ressources naturelles.
Utilisation rationnelle de l’eau, essentielle dans un contexte de rareté accrue.
Dans la plaine du Souss, berceau de l’agriculture marocaine, la modernisation des systèmes d’irrigation est une priorité.
Le gouvernement encourage l’adoption de techniques d’irrigation goutte-à -goutte, plus efficaces et moins gourmandes en eau.
Ces efforts s’accompagnent de campagnes de sensibilisation.
Stratégie intégrée et renforcement de la résilience face à la sécheresse
Le Maroc ne se contente pas de construire des barrages et des usines de dessalement.
Le pays lance la construction de nouveaux barrages, comme celui de Tamri, la réhabilitation des réseaux d’irrigation, et la mise en place de systèmes de monitoring pour surveiller les niveaux des nappes phréatiques.
Le reboisement des bassins versants et la lutte contre l’ensablement des barrages font également partie des actions menées.
Vers un avenir plus résilient pour le Sud
La finalisation anticipée du barrage de Tamri et les nombreux projets en cours dans la région d’Agadir, du Souss-Massa et du Sud marquent une étape décisive dans la sécurisation des ressources en eau au Maroc.
Grâce aux autoroutes de l’eau, au dessalement et à une gestion durable, le pays s’engage à atténuer les effets de la sècheresse et à garantir un développement équilibré pour toutes ses régions.
Ces efforts, inscrits dans une vision à long terme, témoignent de la détermination du Maroc à préserver cette ressource vitale pour les générations futures.
Source : Le Maroc confirme l’inauguration en 2026 du nouveau barrage de Tamri, Ă Agadir
