L’épeautre, la « reine des céréales » revient en force.
Les premières traces de l’épeautre dateraient du 5e millénaire avant JC. La farine d’épeautre constitua la base du régime alimentaire des populations latines, connue sous le nom de spelta.
Qualifié également de « blé des Gaulois », l’épeautre est une céréale proche du blé tendre (froment) à la différence qu’elle possède une enveloppe très dure protégeant le grain de la pollution et des parasites.
Cette céréale robuste appelée aussi grand épeautre, peut être semée sur des terrains très arides et peu fertilisés.
Sous sa forme petit épeautre appelé aussi engrain, il est un blé dont les épis ne portent qu’une rangée de grains au lieu de trois.
La farine d’épeautre possède les mêmes utilisations que celle du blé : confection de pain, pâtes alimentaires, biscuits, gâteaux, crêpes…
On le trouve aussi en grains comme le riz (nécessitant un trempage avant cuisson), concassé (en boulgour), en semoule (façon couscous) ou encore en flocons.
C’est également l’un des ingrédients de la bière belge « Joseph ».
L’épeautre ne résista pas à la culture d’autres variétés de céréales (blé, maïs, seigle) et sa culture disparut progressivement. Mais on l’apprécie à nouveau depuis les années 1990 où l’on a redécouvert ses propriétés nutritionnelles et diététiques.
L’épeautre est en effet très riche en protéines et en glucides, mais aussi en magnésium, en zinc et en fer.
Whisky, pâtes, pain ou encore sirop naturel, l’épeautre est une céréale qui peut servir à l’élaboration de bien des produits.
Avec plus de 2000 agriculteurs le cultivant, la Wallonie se classe à la deuxième place des producteurs européens.
Sauf que l’épeautre wallon est principalement voué à la consommation animale, tandis que l’épeautre consommé par le wallon est souvent importé.
C’est dans ce contexte que la Wallonie soutient, via son pôle de compétitivité agro-alimentaire, le projet « wallep » (pour wallonie épeautre).
Une première étape essentielle du projet se termine actuellement puisque 22 variétés d’épeautre, tant conventionnelles que biologiques, ont atteint la maturité à Gembloux, sur des terres gérées par le CRA-W (Centre wallon de recherche agronomique).
Elles feront office de laboratoire à ciel ouvert pour les 6 industriels du projet, qui pourront tester les variétés qui conviennent le mieux à leurs besoins de production, et in fine leur permettre de communiquer vers le monde agricole et politique les besoins réels en épeautre.
Source : L’épeautre, la « reine des céréales » revient en force. & Une filière wallonne de l’épeautre voit le jour