Un chiffre qui ne représente rien, ce n’est pas rien.
Il est aujourd’hui bien difficile d’imaginer comment faire des maths sans utiliser le zéro. Dans un système numérique, tel que le système décimal que nous utilisons, la position d’un chiffre est vraiment importante. Par exemple, la réelle différence entre 100 et 1 000 000 est la position du 1, le symbole 0 servant de ponctuation.
Cela dit, pendant des milliers d’années on s’en est bien passé.
Les Sumériens, 5 000 ans avant notre ère, utilisaient un système « positionnel » mais sans 0. Dans des formes rudimentaires, un symbole ou un espace était utilisé pour distinguer, par exemple, 204 et 20000004. Ce symbole n’était néanmoins jamais utilisé à la fin d’un nombre, la différence entre 5 et 500 devait alors être déterminée par le contexte.
Un petit point gravé dans un morceau d’écorce de bouleau marque l’un des événements les plus importants de l’histoire des mathématiques. L’écorce est en réalité un fragment d’un document connu sous le nom de manuscrit de Bakshali . Ce point est la première utilisation connue du nombre zéro.
En Inde, dans son ouvrage intitulé Brahmasphutasiddhanta, Brahmagupta (598-668), astronome et mathématicien introduit le zéro.
La notation décimale à position est ainsi précisée et restera similaire jusqu’à nos jours.
Les mathématiciens arabes adoptent cette écriture, qui sera diffusée ensuite en Europe où elle remplacera avantageusement la notation romaine.
Le mot arabe pour «zéro» donnera via le latin médiéval le terme «chiffre».
Ce passage est notamment dû aux travaux d’al-Khwārizmī, grand mathématicien dont le nom subsiste dans l’actuel « algorithme ».
Le zéro,ce nombre difficile à appréhender, a manifestement été inventé plusieurs fois :
Source : La longue histoire du zéro, ce « rien » si important