Né en 1941 près de Saint-Jean-d’Acre,en Galilée, Mahmoud Darwich était poète.
Il était aussi palestinien.
Arraché à sa terre à l’âge de 6 ans, il fut ballotté dans la tourmente politique et la guerre de libération.
Porte-parole malgré lui de tout un peuple, ses premiers textes furent associés à la cause palestinienne, sans toujours y avoir été destinés.
Sa poésie, adulée dans le monde arabe, chante l’exil, la guerre, la prison, l’amour.
Mahmoud Darwich n’a jamais voulu être ni héros ni victime, seulement un homme, apatride, avec ses souffrances et ses joies simples. C’est sûrement cette volonté farouche de se démarquer de toute forme de militantisme qui donne une telle force à sa poésie.
Celle-ci lie l’intime et le collectif, l’amour d’une femme et celui d’une terre, l’expression du désir de vivre et celle du combat politique.
A travers une œuvre qui comprend vingt grands recueils de poésie ainsi que plusieurs ouvrages en prose et de nombreux articles, Mahmoud Darwich réinvente une langue empreinte des modèles de la littérature arabe médiévale ; il réhabilite les muallaqu’ats délaissées par ses contemporains et redonne ses lettres de noblesse à une langue ancestrale en l’ancrant dans un présent qu’il souhaite au plus proche du réel.
Un réel violemment rattrapé par l’Histoire : « Notre problème littéraire permanent, à nous, Palestiniens, est que nous sommes condamnés à être les enfants du moment immédiat, parce que notre présent ne se résout ni à commencer ni à finir. »
Mahmoud Darwich est mort à Houston (Texas) le 9 août 2008.
Source : Mahmoud Darwich : biographie, actualités et émissions France Culture & M. Darwich, La terre nous est étroite et autres poèmes : présentation