15 % de nos contemporains n’ont pas accès à l’eau potable et 1,8 million d’entre eux meurent chaque année de maladies dues à la pollution de l’eau, selon un rapport mondial sur l’eau de l’Unesco publié en 2014.
Ce problème se pose particulièrement dans les régions arides et semi-arides, soit environ un tiers des terres émergées.
Le fait que ces régions soient aussi les plus anciennes zones de peuplement est étonnant, sachant à quel point la pluie y tombe irrégulièrement : l’eau n’y est disponible en quantité suffisante que quelques jours ou quelques semaines par an…
Dès lors, se demande-t-on, comment les cultures anciennes ont-elles réussi à se procurer cet élément vital ?
Disposer de suffisamment d’eau ne dépend pas que de la pluviométrie : la question est plutôt celle de l’exploitation des précipitations.
Une grande partie des eaux de pluie qui circulent dans un bassin-versant ne peut pas être exploitée : elle s’évapore rapidement ou s’infiltre jusqu’à des nappes phréatiques profondes.
Quant à l’eau aisément accessible, elle est souvent de mauvaise qualité, par exemple parce qu’elle est salée ou saumâtre. L’eau souterraine des zones arides est en outre souvent fossile, de sorte qu’elle ne se renouvelle pas.
La quantité d’eau exploitable dans une région sèche dépend en grande partie des connaissances disponibles sur l’occurrence, la collecte, le stockage et la distribution de la ressource aqueuse.
La compétence des usagers et des ingénieurs hydrauliciens qui la gèrent joue donc un rôle essentiel.
À cet égard, les systèmes hydrauliques développés par les populations anciennes sont fascinants. Ils constituent d’ailleurs souvent l’une des bases de la gestion actuelle et locale des eaux.
Pour autant, les systèmes d’irrigation des anciens ne sont aujourd’hui que très partiellement conservés.
Les techniques qui permettent de les faire fonctionner représentent un patrimoine culturel important et font partie de l’identité des populations locales.
Et elles peuvent nous montrer comment utiliser de façon durable une ressource. Pour toutes ces raisons, il importe de les documenter et de préserver leur utilisation. ….. voir la suite dans l’article source….
Au Maroc, certaines de ces techniques sont encore utilisées telles que les khettaras, les oyas (ollas) ou irrigation par jarre, malheureusement de plus en plus rares encore que des tentatives de réhabilitation de celles-ci sont engagéées. D’autres projets plus actuels visent à une meilleure gestion de l’eau ainsi la technologie de collecte de brouillard soutenue par l’association Dar Si Hmad .
Source : Les ingénieuses techniques d’irrigation ancestrales | Pour la Science