À la Chambre de Commerce d’Agadir.
Tourné en partie à Montréal , après les pérégrinations à Nazareth et Paris du réalisateur-comédien, le long métrage a été produit au Québec par Possibles Média (Serge Noël), en France par Rectangle Productions, ainsi que par Zeyno Film (Turquie) et Pallas (Allemagne).
Un Palestinien de 50 ans, quitte son pays pour trouver la paix. Fuyant aussi son identité, il souhaite se fondre dans une société nouvelle. Mais peu importe où il va en Europe ou en Amérique, il retrouve ce qu’il tente de fuir: appareil militaire qui se veut glorieux mais qui est risible; policiers ridicules qui cherchent à justifier leur inutilité; tensions sociales bizarres et improbables ; postes de contrôles loufoques et kafkaesques, il est confronté en somme partout à des caricatures de ce qui l’accablait en Palestine. Lui qui anticipait calme et sécurité se retrouve dans des pays en état d’exception, comme si une occupation non déclarée s’étendait partout sur la planète. Par ses errances, entre fuite et introspection, Elia Suleiman pose sur un ton d’humour décalé cette question fondamentale : quel est donc cet endroit qu’on peut appeler « chez soi »?
IT MUST BE HEAVEN est le quatrième long métrage de fiction d’Elia Suleiman, révélé sur la scène internationale avec sa trilogie de films portant sur le conflit israélo-palestinien : Chroniques d’une disparition (Prix du Meilleur premier film à la Mostra de Venise en 1996), Intervention Divine (Prix du Jury au Festival de Cannes en 2002) et Le Temps qu’il reste (sélection officielle du Festival de Cannes en 2009). Mêlant burlesque, fantaisie et drame, Elia Suleiman a su imposer un style cinématographique unique où il se met une nouvelle fois en scène dans le rôle principal, en observateur muet du monde qui l’entoure.