570.000 tonnes de viandes blanches produites en une année ont été mises sur le marché par des unités ne subissant aucun contrôle. Et seuls 27% des commerces dédiés à leur vente sont dûment autorisés à le faire. Quelque 15.000 commerces sont clandestins ou opérant dans l’informel.
Un véritable danger pour la santé publique, en l’absence de mesures de contrôle.
D’ailleurs, seuls 8 abattoirs au Maroc ont les certifications délivrées par les autorités. Il s’agit de 1% de l’ensemble des abattoirs existants au Maroc.
L’écart qui existe entre les produits exportés à l’étranger, en conformité totale avec les standards et critères les plus exigeants de qualité et ceux destinés au marché national pour lesquels tout reste à faire ou presque est flagrant.
Encourager les Marocains à consommer marocain, en ces temps de grande crise économique, passe par revoir de fond en comble cet inacceptable paradoxe.
Le CESE a appelé à doter le pays d’une politique publique dédiée à ce domaine, permettant d’assurer la santé des citoyens.
Tout en rappelant que l’accès à une alimentation sûre et nutritive est un droit universel, il recommande ainsi de passer de manière progressive du système actuel à organismes multiples, vers un système intégré, en créant une Agence Nationale de Sécurité Sanitaire des Aliments.
Le CESE propose, en outre, de séparer l’évaluation des risques de la gestion des risques, en instituant un comité scientifique indépendant.
Il propose la mise en place des mesures de communication destinées à informer les consommateurs et les acteurs de la chaîne alimentaire, ainsi que l’amélioration et la généralisation des mécanismes de mise à niveau des filières alimentaires.
L’avis met aussi l’accent sur la nécessité d’améliorer les conditions d’hygiène du secteur alimentaire informel, dans la perspective de l’intégrer à terme dans le secteur formel et de transformer le consommateur en « un conso-acteur ».
Source : Sécurité sanitaire des aliments: ce rapport du CESE qui fait froid dans le dos | www.le360.ma
Comment la sécurité sanitaire des aliments peut-elle être un levier de développement socio-économique