Moncef Slaoui, l’entrepreneur belgo-marocain devenu « Dr Covid » de Donald Trump

Si pour beaucoup, le nom de Moncef Slaoui ne dit rien, ce n’est pas du tout un inconnu dans le domaine de la vaccination.

Actuellement membre du directoire du groupe de biotechnologies Moderna, cet immunologiste de 60 ans, formé à l’ULB, est devenu en trente ans une des figures du groupe pharmaceutique GSK. Il est même allé jusqu’à devenir numéro deux du groupe et président du département vaccins.

Titulaire d’un doctorat en immunologie et en biologie moléculaire à l’ULB, Moncef Slaoui a gardé un « lien émotionnel très fort » avec la Belgique, racontait le docteur au Soir.

Avant de partir dans le privé en 1988, Moncef Slaoui a enseigné en Belgique, à l’ULB et à l’UMons.

Il est même allé jusqu’à devenir numéro deux du groupe GSK et président du département vaccins, récupérant le fauteuil de Jean Stephenne, emblématique patron de la branche.

Quelques mois pour un vaccin, c’est très peu. Moncef Slaoui explique cette efficacité par la technique de l’ARN messager : au lieu de créer un antigène du virus et de l’injecter au patient, on amène le corps lui-même à produire cet antigène et donc des anticorps. Le temps de créer un antigène est donc épargné. Une technologie que l’immunologiste juge « équivalente, sinon parfois supérieure » aux vaccins classiques.

Le laboratoire allemand CureVac annonce quant à lui qu’il lancera en juin les essais cliniques de son vaccin contre le nouveau coronavirus en Allemagne et en Belgique, annonce jeudi le nouveau président du conseil de surveillance de CureVac, Jean Stéphenne, celui que Moncef Slaoui a remplacé à GSK.

Moncef Slaoui est convaincu, comme Jean Stephenne, du savoir-faire belge en matière de vaccin : « il y a ici les meilleurs experts, l’expérience, les infrastructures… C’est impossible à dupliquer ailleurs.« 

Pour son vaccin, CureVac mobilise actuellement la technique de l’ARN messager (ARNm), qui copie temporairement l’ADN correspondant à un ou plusieurs gènes. En injectant l’ARNm dans l’organisme du patient, le système immunitaire est stimulé à produire lui-même les protéines thérapeutiques recherchées.

La première étude clinique sera menée dès le mois de juin – au plus tard juillet, affirme l’ancien directeur général de GSK Biologicals – sur des adultes en bonne santé et non exposés.

Le vaccin expérimental sera ensuite injecté à des personnes déjà exposées puis à des personnes âgées, un groupe plus à risque.

L’objectif est notamment « d’examiner les types d’anticorps qui vont être induits par le vaccin, mais aussi de comprendre, pour les personnes infectées naturellement, quelle est la réponse immunitaire qui a été induite« . Les études se feront sur « 2.000 à 3.000 personnes, dont des Belges« .

 

Sources : Moncef Slaoui, l’entrepreneur belgo-marocain devenu « Dr Covid » de Donald Trump & CureVac lancera ses essais de vaccin en juin en Belgique

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