Au début du xixe siècle, les Européens sont présents sur les côtes africaines où ils ont établi des comptoirs commerciaux et à partir desquels ils commencent à explorer l’intérieur des terres en empruntant les fleuves.
Ces explorations sont principalement motivées par les perspectives d’échanges commerciaux (ivoire, richesses minières, caoutchouc, etc.), les découvertes géographiques (les sources du Nil par exemple) ou encore l’établissement de missions pour évangéliser les populations.
Des traités commencent à être signés entre les voyageurs européens, envoyés ou non par leur État, et les souverains africains, ou considérés comme tels.
Un vaste espace encore peu exploré attire en particulier l’attention et les convoitises : le bassin du Congo.
Les Portugais y revendiquent une présence ancienne, mais doivent composer avec les appétits impériaux des Britanniques, des Français et du roi des Belges.
Léopold II engage sa fortune personnelle en Afrique centrale et se révèle être un fin stratège pour faire valoir ses intérêts dans cette région. Il crée ainsi une association à but « philanthropique », notamment censée lutter contre l’esclavage, avec l’Association internationale africaine (1876), puis le Comité d’étude Haut-Congo (1878) et enfin l’Association internationale du Congo (1882) pour laquelle il engage Stanley, chargé de faire signer des traités et de négocier des protectorats avec les souverains ou les chefs.
La conférence de Berlin (1884-1885) va permettre au roi des Belges de polir la réputation de bienfaiteur qu’il cherche à se donner, bien que des motivations purement économiques et politiques soient ses véritables moteurs….
Source : Histoire : le partage de l’Afrique par les Européens