Par rapport à d’autres molécules, la chloroquine et l’hydroxychloroquine ont l’avantage d’être déjà disponibles, bon marché et bien connues.
Avant même la pandémie de SARS-CoV-2, leurs propriétés antivirales ont fait l’objet de nombreuses études, in vitro ou sur des animaux et sur différents virus.
« Il est connu depuis bien longtemps que la chloroquine (C) et son dérivé l’hydroxychloroquine (HC) inhibent in vitro la réplication » de certains virus, rappelle Marc Lecuit, chercheur en biologie des infections à l’institut Pasteur.
Trois publications, une chinoise et deux françaises, font part de résultats positifs sur de vrais patients atteints du Covid-19.
Les essais chinois ont porté sur 134 personnes dans différents hôpitaux et concluent à des effets positifs de la chloroquine.
En France, les essais sur l’hydroxychloroquine sont menés par le Pr Didier Raoult.
Après une première étude incluant une vingtaine de patients, il en a publié une deuxième vendredi soir portant cette fois-ci sur 80 malades. Tous ont reçu un traitement associant l’hydroxychloroquine à l’azithromycine (un antibiotique).
« Nous confirmons l’efficacité de l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine dans le traitement du Covid-19 », écrit-il avec son équipe de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée infection.