Depuis la mi-octobre, la cueillette bat son plein entre Taliouine et Taznakht, au cĆur dâun territoire connu pour sa production safraniĂšre traditionnelle.
Une culture ancestrale rĂ©putĂ©e pour sa qualitĂ© et son apport socio-Ă©conomique considĂ©rable, qui, pourtant, nâa pas manquĂ© de souffrir ces derniers mois dâalĂ©as naturels prĂ©judiciables.
Le sĂ©isme a causĂ© plusieurs dĂ©gĂąts Ă la filiĂšre car il y a eu un nombre important dâeffondrements au niveau des terrasses amĂ©nagĂ©es pour les cultures.
Les locaux de plusieurs coopératives et unités de valorisation ont également été partiellement détruits suite au tremblement de terre.
Le sĂ©isme a engendrĂ© lâapparition de nouvelles sources dâeau, mais a Ă©galement prĂ©cipitĂ© le tarissement soudain de plusieurs autres puits et points dâeau.
Sachant que lâappoint dâirrigation pour le safran devient nĂ©cessaire Ă partir de la mi-septembre, les producteurs concernĂ©s par ce phĂ©nomĂšne se sont retrouvĂ©s du jour au lendemain sans ressources hydriques et le temps leur a manquĂ© pour envisager des solutions dâurgence ou le creusement de nouveau puits.
Une situation qui est dâautant plus fĂącheuse que la pĂ©riode de floraison a coĂŻncidĂ© avec des tempĂ©ratures beaucoup plus Ă©levĂ©es que dâhabitude.
Durant cette pĂ©riode, les tempĂ©ratures qui permettent dâavoir une production optimale tournaient autour des 4 ou 5°. Or, cette annĂ©e, nous avons eu des journĂ©es Ă 25 ou 28°.
Organisé habituellement en fin novembre et jouant un rÎle important pour la promotion et la mise en valeur des
coopĂ©ratives et des acteurs locaux de la filiĂšre nationale du safran, le Festival International du Safran de Taliouine nâorganisera pas une Ă©dition 2023.
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Source : SĂ©isme dâAl-Haouz : La filiĂšre du Safran compte ses pertes et profits [INTĂGRAL]