Ce traitĂ© n’existait qu’en deux exemplaires rĂ©digĂ©s d’une belle Ă©criture Ă la plume, oĂą l’on peut dĂ©couvrir les engagements rĂ©ciproques pris par le donateur, “l’État indĂ©pendant du Congo” (propriĂ©tĂ© de LĂ©opold II) et par le gouvernement belge, reprĂ©sentĂ© par les ministres de l’époque.
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Ce document administratif public étant inaliénable, les autorités publiques ont pu le récupérer sans devoir débourser un euro car il ne peut être vendu.
Pour Pierre-Alain Tellier, responsable du dĂ©partement Bruxelles aux Archives de l’État, l’authenticitĂ© du document ne fait aucun doute : “ne fĂ»t-ce qu’au niveau de la graphie, du papier utilisĂ© et surtout des sceaux de l’État et des diffĂ©rents ministres qui ont signĂ© le document, il n’y a aucun doute sur l’authenticitĂ© et la vĂ©racitĂ© du document”.
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Un document unique car ce qu’on peut y lire témoigne de l’esprit de l’époque : le territoire du Congo est transféré à la manière de l’achat d’un grand terrain sur lequel son propriétaire initial aurait laissé récoltes et outils d’exploitation au nouvel acquéreur.
Il y est question de productions d’ivoire, de caoutchouc, et d’engins divers laissés à la Belgique. A peine imaginerait-on qu’il s’y trouvait aussi des habitants.
En contrepartie, la Belgique s’engageait à reprendre les dettes et les engagements financiers de la société de Léopold II, ce qui n’a pas vraiment été mis en avant dans les livres d’histoire présentés durant le XXe siècle à des générations d’élèves de l’enseignement primaire et secondaire.
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