Alerte expats : IPTV illégale ciblée en Belgique !
Une vaste opĂ©ration a menĂ© au blocage de plus de 100 sites de streaming et services IPTV ce week-end. Les utilisateurs Ă lâĂ©tranger sont directement concernĂ©s par cette nouvelle offensive judiciaire
ExpatriĂ©s, attention : lâIPTV dans le viseur de la justice belge
De nombreux expatriĂ©s belges, quâils soient Ă©tablis au Maroc ou ailleurs, ont recours Ă des services de streaming ou dâIPTV pour rester connectĂ©s aux chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision de leur pays dâorigine.
Cette solution, souvent peu coĂ»teuse et techniquement simple Ă installer, permet dâaccĂ©der Ă des Ă©missions, matchs de football, journaux tĂ©lĂ©visĂ©s ou films diffusĂ©s en Belgique.
Mais ce confort peut cacher une infraction grave.
La rĂ©cente opĂ©ration judiciaire menĂ©e en Belgique rappelle que lâutilisation de ces services illĂ©gaux expose les utilisateurs Ă des risques rĂ©els : coupures soudaines, pertes dâaccĂšs, voire poursuites ou sanctions dans certains cas.
Ce tour de vis marque un tournant important dans la lutte contre le piratage audiovisuel et concerne directement les utilisateurs vivant Ă lâĂ©tranger.
Ce samedi 5 avril, un coup d’arrĂȘt brutal a Ă©tĂ© portĂ© Ă ces pratiques avec une opĂ©ration judiciaire inĂ©dite lancĂ©e en Belgique.
Une opĂ©ration dâenvergure contre le piratage de contenus sportifs a Ă©tĂ© lancĂ©e en Belgique ce samedi soir, Ă lâinitiative des diffuseurs de football professionnel, DAZN et 12th Player.
Pour la premiĂšre fois, les fournisseurs dâaccĂšs Ă internet belges ont Ă©tĂ© sommĂ©s par le tribunal de lâentreprise de Bruxelles de bloquer lâaccĂšs Ă une centaine de sites de streaming illĂ©gal et cinq services IPTV.
Cette initiative coïncidait avec la seconde journée des play-offs de la Pro League.
Lâobjectif : couper lâaccĂšs aux retransmissions illĂ©gales avant le dĂ©but des matchs.
Des blocages dynamiques contre les « copycats »
L’opĂ©ration marque une avancĂ©e significative grĂące Ă un dispositif inĂ©dit : le « blocage dynamique« .
Contrairement aux actions passĂ©es, cette mĂ©thode permet de bloquer non seulement les sites principaux mais aussi leurs copies ou miroirs, qui apparaissent souvent en quelques heures aprĂšs la fermeture dâun site.
Ce pouvoir est rendu possible par une loi votĂ©e en 2022 et la crĂ©ation dâun service spĂ©cial au sein du SPF Ăconomie en 2024.
Les géants du web dans le viseur
Parmi les entitĂ©s contraintes de mettre en Ćuvre le blocage DNS figurent Proximus, VOO, Orange Belgium, Telenet, Digi, mais aussi des entreprises internationales comme Google, Cisco et Cloudflare.
Ces derniĂšres risquent des astreintes de 100.000 euros par jour en cas de non-respect de lâordonnance.
Un fléau toujours en croissance
Le piratage des droits sportifs représente prÚs de 50 % des accÚs aux sites illégaux, selon les plaignants.
Une enquĂȘte de la Pro League montre que 33 % des jeunes de 16 Ă 24 ans utilisent des plateformes illĂ©gales pour suivre les matchs.
Les pertes Ă©conomiques sont estimĂ©es Ă 189 millions dâeuros par an, selon une Ă©tude du SPF Ăconomie.
DAZN, qui revendique 20 millions dâabonnĂ©s dans plus de 200 pays, affirme assumer un rĂŽle de pionnier dans la lutte contre le piratage en Belgique.
Dâautres diffuseurs comme RTL Belgium et la RTBF sâapprĂȘtent Ă©galement Ă engager des dĂ©marches similaires.
Source : Vaste opĂ©ration de chasse au streaming illĂ©gal et Ă l’IPTV en Belgique | L’Echo