Ils pouvaient choisir leur dernier repas, fumer une derniĂšre cigarette, rĂ©diger une lettre dâadieu Ă leur famille ou Ă leurs proches.
VoilĂ en quoi consistait la nuit prĂ©cĂ©dant le transfert des rĂ©sistants vers Schaerbeek sur le site du Tir national pour y ĂȘtre fusillĂ©s.
Certains y reposent encore aujourd’hui.
Car un peu Ă l’Ă©cart, derriĂšre le bĂątiment Reyers de la VRT et de la RTBF, se trouve un lieu de mĂ©moire mĂ©connu, lâEnclos des fusillĂ©s.
Pourquoi lâoccupant allemand avait-il choisi cet endroit comme lieu d’exĂ©cution des rĂ©sistants ?
Bien avant que la VRT et la RTBF n’y Ă©rigent leur bĂątiment, c’est lĂ que se trouvait le stand de tir national belge.
C’Ă©tait le deuxiĂšme Ă ĂȘtre construit Ă Schaerbeek.
Un premier complexe appelé les Cibles nationales avait été établi en 1859 sur la place Dailly.
Le second plus moderne, sur un terrain de 20 hectares situé le long du boulevard Auguste Reyers en 1888.
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Durant la premiĂšre Guerre mondiale, la Garde civique est supprimĂ©e par lâoccupant et le Tir national rĂ©quisitionnĂ© par les forces allemandes.
C’Ă©tait l’endroit idĂ©al pour exĂ©cuter des soldats et des rĂ©sistants.
Plusieurs personnalitĂ©s y ont perdu la vie. C’est au Tir national que furent fusillĂ©s l’infirmiĂšre britannique Edith Cavell et l’architecte Philippe Baucq, tous deux principaux membres d’un rĂ©seau qui cachait et soignait de nombreux soldats belges et français.
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