Certains logent dans des tentes Ă 2 000 mètres d’altitude et ont perdu leur bĂ©tail et leurs terres agricoles lors du sĂ©isme qui a fait plus de 3 000 morts au Maroc le 8 septembre.
Il faut parfois parcourir plusieurs kilomètres de piste pour atteindre ces douars oĂą presque toutes les maisons se sont Ă©croulĂ©es et oĂą les habitants vivent depuis un mois dans des tentes fournies par l’État. Elles font 15 m² et il y en a une ou deux par foyer de 5 ou 6 personnes.
“Nous avons surtout besoin de couvertures car les tentes, que nous avons, n’isolent ni de la chaleur ni du froid. L’idĂ©al serait d’avoir des prĂ©fabriquĂ©s mais j’ai conscience que l’espace est difficile d’accès.”Â
Les douars de la rĂ©gion sont tous situĂ©s entre 1000 et 2000 m d’altitude.Â
L’hiver, les prĂ©cipitations, la neige et les tempĂ©ratures nĂ©gatives deviennent quotidiennes.Â
Une Ă©leveuse semble rĂ©signer “oui, l’hiver arrive mais que voulez-vous que je fasse je serai dans ma tente je n’ai rien d’autre Ă faire.Â
L’Ă©levage dans des quantitĂ©s limitĂ©es sert Ă l’alimentation du douar mais les terrasses agricoles construites pour cultiver navets, carottes et petits pois ont Ă©tĂ© emportĂ©s par le sĂ©isme tout comme le bĂ©tail.Â
“On avait des animaux mais ils sont morts ou ils ont dĂ» ĂŞtre vendus parce qu’on ne savait plus oĂą les mettre ni quoi en faire. On a besoin d’urgence, une aide sur le long terme. On a reçu du soutien aussi bien des autoritĂ©s que des marocains mais le plus important maintenant c’est de pouvoir se couvrir et se protĂ©ger du froid et de la neige qui arrivent. Surtout pour l’agriculture parce que c’est une activitĂ© saisonnière qui produit peu et dont nous dĂ©pendons pour nous nourrir.”
Une solution de relogement dans d’autres villages Ă plusieurs kilomètres de lĂ leur a Ă©tĂ© proposĂ©e mais pour le moment beaucoup ne veulent pas quitter leurs terres.
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