Les eaux souterraines sont une ressource essentielle et vitale pour le Maroc. Elles sont sa principale source d’eau potable et ménagère, agricole et industrielle.
Compte tenu que durant les cinq dernières années, le pays a subi une sécheresse sévère, ce paramètre est d’actualité. Plus que jamais, la gestion durable des eaux souterraines est incontournable et plus précisément celle de sa recharge naturelle et de sa recharge maîtrisée.
Grâce aux fortes précipitations récentes, les réserves des barrages ont augmenté, irriguant les terres agricoles et rechargeant les nappes phréatiques.
Le processus de recharge implique l’infiltration des eaux à travers les sols perméables jusqu’à la nappe phréatique. Celui-ci est influencé par la topographie, le type de sol, la géologie et le couvert végétal.
Le type de terrains est un facteur important : plus il est plat, plus le temps de contact entre l’eau et le sol est important et donc l’infiltration est plus grande. Toutefois, les zones montagneuses recevant plus de précipitations et de neiges permettent également la recharge efficace des nappes.
Au nord et au sud du Haut Atlas se trouvent les grandes nappes du Maroc (nappes du Souss, Ouarzazate, Al Haouz, Tadla, Errachidia).
Par ailleurs, le type de sol, selon sa perméabilité détermine son taux d’infiltration. Les sols sableux et avec des graviers sont plus perméables que les sols argileux et marneux.
Un autre facteur important est le taux de végétation car les racines des plantes et le couvert végétal sont des chemins pour l’eau. La déforestation entraîne donc une fragilité puisqu’elle réduit le couvert végétal perméable.
Enfin, la température est un élément essentiel. Plus il fait chaud, plus le processus d’évaporation et d’évapotranspiration est important.
De même, l’urbanisation et la surexploitation des nappes affectent la recharge de celles-ci.
À l’heure actuelle, le Maroc possède 130 nappes, avec des facteurs favorables comme la topographie des zones montagneuses.
La recharge artificielle, utilisant des eaux usées traitées ou des barrages, est une pratique prometteuse mais nécessite une gestion adéquate.
Les seuils de rétention et autres méthodes indirectes peuvent améliorer la recharge, mais leur maintenance est cruciale pour garantir leur efficacité.
Dans le bassin du Souss, il y a la nappe du Souss, la plus importante ainsi que celles de Chtouka, Tiznit et autres aquifères.
Entre Marrakech et Agadir, notamment, la composition du sol est constitué de terrains argileux, ce qui réduit l’infiltration des eaux vers les nappes. En revanche, entre Aoulouz et le nord de Taroudant, les terrains calcaires et fracturés favorisent l’infiltration.
Dans les années 1990, une expérience de recharge artificielle a été menée dans le Souss, avec des lâchers d’eau à partir des retenues d’eau artificielles d’Aoulouz et de Mokhtar Soussi. Cependant, cette expérience n’a pas complètement atteint ses objectifs dans la région de Sidi Guerdane.
Des seuils de rétention au niveau des fleuves, notamment dans l’oued Souss, ont été construits mais, pour être efficaces dans la recharge des nappes, ils nécessiteraient une gestion appropriée et des réparations ce qui n’est malheureusement pas le cas actuellement.
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Source : Tout ce qu’il faut savoir sur la recharge des eaux souterraines – Médias24