Dar As-Sikkah a Ă©tĂ© instituĂ©e le 5 mars 1987 par Sa MajestĂ© le Roi Hassan II, faisant ainsi entrer Bank Al-Maghrib dans le prestigieux cĂ©nacle des instituts d’Ă©mission autonomes dans le domaine de la fabrication des pièces de monnaie.
Pendant 31 ans après son indépendance, le Maroc a continué de fabriquer sa monnaie à l’étranger, en grande majorité en France.
La mise en place de la Banque d’État du Maroc, une des ambitions d’un consortium bancaire menĂ© par la Banque de Paris et des Pays-Bas a eu lieu en 1906 au lendemain de la confĂ©rence d’AlgĂ©siras.
Mais les articles 31 Ă 38 de l’acte de crĂ©ation de celle-ci ont Ă´tĂ© Ă l’État marocain l’un de ses pouvoirs les plus essentiels, Ă savoir le monopole d’Ă©mission de la monnaie.
La Banque d’État du Maroc a Ă©tĂ© instituĂ©e en fĂ©vrier 1907 en tant que sociĂ©tĂ© anonyme de droit français dont le siège se trouvait Ă Tanger.
Ses capitaux ont Ă©tĂ© divisĂ©s entre les 12 pays signataires de l’Acte (dont le Maroc), hormis les États-Unis.
Ă€ la suite d’un jeu d’influence menĂ© par Paribas, la cession de ses actions au Maroc et Ă quelques autres pays a abouti Ă la dĂ©tention par la France de la quasi-totalitĂ© du capital de la Banque.
En 1920, suite Ă une situation de rupture monĂ©taire Ă la suite de l’apprĂ©ciation de la monnaie hassanie en raison de son poids en argent, la banque a dĂ©monĂ©tisĂ© , ce qui a donnĂ© naissance au franc marocain en 1921 Ă valeur fixe par rapport au franc français.
Cette devise est gĂ©rĂ©e Ă partir d’un «compte d’opĂ©rations» de la trĂ©sorerie de l’Hexagone jusqu’en 1959, lorsque le Royaume indĂ©pendant sort de la zone du franc et instaure le dirham.
Dar As-Sikkah a Ă©tĂ© instituĂ©e le 5 mars 1987 par Sa MajestĂ© le Roi Hassan II, faisant ainsi entrer Bank Al-Maghrib dans le prestigieux cĂ©nacle des instituts d’Ă©mission autonomes dans le domaine de la fabrication des pièces de monnaie.
Préserver la pérennité de la compétitivité industrielle de Dar As-Sikkah est depuis toujours au centre des préoccupations de Bank Al-Maghrib.
Ainsi, en 1992, la Banque a mis en place une deuxième ligne de production de billets de banque, permettant d’augmenter la capacitĂ© de production de Dar As-Sikkah.
Au-delà de la fabrication des billets de banque et de la frappe des pièces de monnaie, Dar As-Sikkah a été chargée, dès le départ, de la production du passeport national.
Grâce Ă son orientation vers l’impression de sĂ©curitĂ©, elle est très vite apparue comme le partenaire privilĂ©giĂ© de nombreux ministères et Ă©tablissements publics qui ont eu recours Ă ses services pour la production de leurs documents de sĂ©curitĂ©.
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Source : Rétro-verso : La surprenante épopée de la monnaie marocaine