Un recensement récent a démontré que 80% des puits du Royaume étaient illégaux.
En vue de rĂ©gulariser cette situation, les propriĂ©taires vont devoir intĂ©grer des compteurs pour pouvoir suivre en temps rĂ©el la quantitĂ© d’eau qui est utilisĂ©e dans le puits.
Ils seront aussi Ă©galement dans l’obligation de sĂ©curiser les puits pour Ă©viter les accidents.
La pluviomĂ©trie au Maroc a connu une baisse de l’ordre de 58% par rapport Ă l’an passĂ©.
Par le passĂ©, il y avait 2.560 mÂł par habitant par an. Aujourd’hui, on est autour de 600 m3 par habitant par an, et 500 m3 Ă l’horizon de 2030.
Par ailleurs, la rĂ©partition de ces eaux est inĂ©gale. 51% des ressources en eau sont concentrĂ©es sur 7% du territoire. Quand on parle de 600 mÂł par an par habitant, dans la rĂ©alitĂ©, câest en fait Ă 1.000m3 dans les rĂ©gions du Loukkos et 100 mÂł dans le sud du pays.
Outre la baisse en apports d’eau qui sont passĂ©s de 22 milliards Ă 3 milliards de m3 seulement durant les derniĂšres annĂ©es, la consommation d’eau est en hausse.
Ă cause de la surexploitation des nappes phrĂ©atiques pour rĂ©pondre aux besoins de l’agriculture, on consomme 5 Ă 6 milliards de m3, soit… dĂ©jĂ nos rĂ©serves d’eau pour le futur.
En ce qui concerne la rĂ©partition des apports en eau qui Ă©taient autour de 3 milliards de mÂł entre 2020 et 2023, 1,4 milliard de mÂł ont Ă©tĂ© allouĂ©s Ă l’agriculture et prĂšs d’1 milliard Ă l’eau potable.
Pour rappel le pays comporte 153 barrages ayant une capacitĂ© de de stockage d’eau de 20 milliards de m3. En termes de stations de dessalement d’eau, il y a aujourd’hui Ă 15 stations avec une capacitĂ© de production de 192 millions de m3par an.
Des efforts sont dĂ©ployĂ©s pour accĂ©lĂ©rer la rĂ©alisation des barrages (18 grands barrages sont en cours de construction, avec une rĂ©duction des dĂ©lais devenant entre 6 mois et3 ans), ainsi que pour la mise en rĂ©seau des diffĂ©rents barrages, particuliĂšrement des bassins, notamment Ă travers les autoroutes de lâeau.
Le Maroc vise Ă multiplier par dix le dessalement de lâeau de mer pour passer de 140 millions de mÂł actuellement Ă 1,4 milliard de mÂł Ă lâhorizon 2030.
Le dĂ©partement de lâeau va continuer Ă accĂ©lĂ©rer la collaboration avec les autoritĂ©s locales pour lâexploitation des eaux usĂ©es.
Câest aussi dans cette optique dâune meilleure gestion des ressources hydriques que la Police des eaux intensifie les efforts en matiĂšre de contrĂŽle et de prĂ©servation des ressources.
La Police des eaux est une police administrative chargĂ©e des missions de contrĂŽle et de sensibilisation des utilisateurs de lâeau, sur lâimportance de sa sauvegarde et de sa mise en valeur dans tous les domaines.
Les infractions constatĂ©es sont notamment «le creusement de puits ou de points dâeau sans autorisation, la rĂ©cupĂ©ration des eaux des barrages ou des oueds sans autorisation, le dĂ©versement des eaux usĂ©es dans les Ă©gouts et le fait de porter prĂ©judice aux biens du domaine public hydraulique.
ConformĂ©ment aux dispositions de la loi 36-15, tous les types dâeaux de surface ou souterraines sont considĂ©rĂ©s comme un bien public hydraulique et sont, ainsi, soumises au rĂ©gime dâautorisation par lâAgence du bassin hydraulique compĂ©tente.
Lâautorisation suit la procĂ©dure dâenquĂȘte publique sous la supervision de lâautoritĂ© locale et la commune compĂ©tentes, avant lâobtention de lâautorisation finale dĂ©livrĂ©e par lâAgence.
Source : Surexploitation des nappes : Baraka annonce la gĂ©nĂ©ralisation des compteurs Ă tous les puits du Royaume – MĂ©dias24  &   La police des eaux en mission pour la prĂ©servation des ressources hydriques | le360.ma