Situé dans le sud du Maroc, le village de Tiskmoudine est un joyau d’histoire et de culture, niché dans un paysage à la fois aride et majestueux.
L’oasis de Tiskmoudine s’étend sur 44 hectares et abrite une centaine d’habitants.
Il est une véritable richesse en termes de diversité agricole et culturelle.
Les oasis, avec leur système agri-urbain unique et leur intégration dans des dynamiques économiques et culturelles, offrent des leçons précieuses pour la régénération des communautés dans ces lieux.
Aux confins du désert, la cité berbère de Tiskmoudine abrite ainsi le premier projet d’hospitalité régénérative de 700’000 heures Impact.
En collaboration avec l’association locale de Tiskmoudine, ce projet vise Ă faire renaĂ®tre le village abandonnĂ© il y a 50 ans.
Leur objectif est de recrĂ©er une activitĂ© Ă©conomique autour de l’oasis et de renforcer l’autonomie de la communautĂ© locale.
Dans le cadre de ce projet, Sand to Green -start-up franco-marocaine spĂ©cialisĂ©e dans la transformation des dĂ©serts en terres arables- s’est associĂ©e Ă Regenopolis -initiative collaborative crĂ©Ă©e en vue de lutter contre le changement climatique, d’inverser la perte de la nature et de la biodiversitĂ© et de garantir l’Ă©quitĂ© sociale grâce Ă des solutions respectueuses de la nature pour le dĂ©veloppement urbain, la restauration des terres et le dĂ©veloppement communautaire.
Ensemble, ils entreprennent la revitalisation de l’oasis de Tiskmoudine, en contribuant à renforcer l’autonomie de la communauté locale et à préserver son riche patrimoine culturel et naturel.
Cette collaboration vise à réaliser une évaluation complète des pratiques :
- de la production,
- de la gestion de l’eau,
- de la biodiversité, ainsi que
- des dynamiques sociales et culturelles de l’oasis.
Il faut dire que cette collaboration représente une approche novatrice et holistique pour le développement durable.
En combinant l’expertise en régénération des écosystèmes et en agriculture durable, ce partenariat est un exemple à suivre en matière de transformation des régions arides en un exemple de prospérité économique et de préservation des ressources naturelles.
Cette initiative présente un modèle inspirant pour d’autres communautés et démontre que la durabilité économique et environnementale peut être étroitement liée pour un avenir meilleur.
Dans le cadre de ce mĂŞme projet, il y a lieu d’Ă©voquer aussi le modèle de «tourisme rĂ©gĂ©nĂ©ratif », rĂ©plicable ailleurs en Afrique qui a dĂ©jĂ Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© Ă Tizkmoudine .
Au départ, un ancien grenier collectif a été rénové par l’organisation Global Heritage Fund (GHF) avec l’aide d’une association locale.
Mais les villageois ont ensuite souhaité valoriser le minutieux travail de l’architecte Salima Naji, adepte de la restauration par des techniques vernaculaires.
Sur commande de Thierry Teyssier, créateur du premier hôtel itinérant au monde, et du GHF, elle a donc poursuivi la rénovation d’une dizaine de maisons, y compris le four à pain et les locaux destinés à la nouvelle coopérative de tisserandes, afin d’accueillir des voyageurs (six au maximum).
Tout a été pensé pour minimiser l’empreinte humaine et laisser la parole à l’histoire : ici, pas de tuyauteries pour l’eau courante ni de câbles électriques, mais des porteurs d’eau et des maîtres des lanternes.
Même le chauffage, à bois, est réversible.
Une part des recettes touristiques sont réinvesties dans le village, et les services sont fournis par les habitants.
Un véritable cercle vertueux qui devrait permettre de développer d’autres projets et de relancer une économie qui s’étend au-delà du tourisme.