Le manque d’eau commence à se faire sentir dans la région de Souss-Massa, qui représente, à elle seule, 65% de la production nationale en fruits et légumes et une part à l’export de 80% du total des expéditions marocaines.
A Souss-Massa, « il n’y a plus une goutte d’eau dans la nappe phréatique, les barrages sont à sec et nous souffrons de l’intrusion de l’eau marine. C’est-à-dire que même si les agriculteurs essaient de pomper de l’eau, il y a un appel de l’eau de mer, et c’est nocif pour la production ».
Les agriculteurs continuent à travailler avec des citernes tractées, ce qui leur rajoute des coûts supplémentaires. A cela s’ajoutent les frais qu’engendrent le confinement, l’espacement des ouvriers et les frais pour leur couverture sanitaire….
Malgré toutes ces contraintes, la production est la même par rapport à l’année dernière, en raison des efforts supplémentaires fournis par les agriculteurs, dont le but est d’honorer leurs engagements aussi bien vis-à-vis du marché local qu’à l’export.
Les chiffres montrent même une hausse de 20% au niveau de l’export par rapport à la même période de la saison précédente. Ce qui veut dire que malgré la diminution des superficies, les agriculteurs essaient d’injecter toute l’énergie nécessaire pour avoir un rendement supérieur à celui de l’an passé, à l’hectare.
Nous gardons toujours espoir, en particulier avec l’approche de l’opérationnalisation de la station de dessalement d’Agadir.
Une partie de la production marocaine est exportée aux pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, et le Niger. Ce sont les destinations d’avenir, qui peuvent être une alternative aux anciens marchés du Nord.
Ces derniers, tels que la France, l’Espagne et les Pays-Bas tendent les bras quand leur production est très faible, et sortent des cartes d’avertissement quand la situation s’améliore chez eux, d’autant bien qu’ils sont en train de monter leurs structures pour pouvoir produire localement.
Source : Fruits et légumes : la production résiste au manque d’eau, les prix se détendent