Le Gazoduc Maghreb Europe (GME) a Ă©tĂ© construit par lâEspagne afin de permettre au gaz algĂ©rien de rejoindre lâEurope Ă travers le Maroc, dans des conditions de sĂ©curitĂ© optimales .
Ce service est assuré par les personnels et le management marocains de la société Metragaz, ce qui est salué par tous les intervenants européens.
Amina Benkhadra, Directrice gĂ©nĂ©rale de lâOffice national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) a ainsi fait savoir que lâaccĂšs y sera libre et les tarifs seront transparents et non discriminatoires, notant que cette installation Ă©tant aujourdâhui amortie -le contrat arrive Ă son terme le 31 octobre 2021-, les tarifs seront plus compĂ©titifs que tout autre moyen de transport concurrent.
Le futur Code gazier, qui reprend les principes appliquĂ©s en Europe, prĂ©voit la sĂ©paration des activitĂ©s de production, de distribution et de transport, annonçant dans ce cadre la crĂ©ation future au Maroc dâun Gestionnaire du RĂ©seau de Transport national.
Une fois crĂ©Ă©e, la nouvelle structure sâattellera au dĂ©veloppement du rĂ©seau gazier national et Ă la sĂ©curisation des approvisionnements du pays.
Sâagissant, par ailleurs, de lâannonce dâune dĂ©couverte importante dâun gisement de pĂ©trole au large dâAgadir, la DG de lâONHYM a confirmĂ© que « les travaux gĂ©ologiques et les interprĂ©tations des donnĂ©es sismiques 2D et 3D, mais aussi les anciens puits rĂ©alisĂ©s dans la zone, ont permis dâidentifier plusieurs prospects, prĂ©cisant que les ressources potentielles sont Ă©valuĂ©es par Europa Oil&Gaz Ă 2 milliards de barils.
« Cette Ă©valuation est confirmĂ©e par les propres donnĂ©es de lâONHYM, mais il sâagit-lĂ de ressources potentielles et non de rĂ©serves prouvĂ©es », a indiquĂ© Benkhadra, qui a rappelĂ© dans ce cadre le dernier communiquĂ© publiĂ© en ce sens par lâOffice.
Pour prouver ces réserves, il faut réaliser des travaux spécifiques complémentaires, dont des forages supplémentaires, a-t-elle souligné.
« Nous aurions souhaitĂ© rĂ©aliser ces forages avant toute communication, mais nos partenaires, souvent des sociĂ©tĂ©s pĂ©troliĂšres Ă©trangĂšres cotĂ©es en bourse, sont obligĂ©es de faire des annonces publiques Ă diffĂ©rentes Ă©tapes de leurs dĂ©couvertes et nous ne pouvons pas les en empĂȘcher », a-t-elle fait observer.
Lâexploration pĂ©troliĂšre est un processus long, fortement capitalistique et trĂšs risquĂ©, car mĂȘme en cas de dĂ©couverte, des opĂ©rations dâapprĂ©ciation et de nombreux autres forages sont nĂ©cessaires pour estimer et prouver les rĂ©serves en place avant de commencer la phase de dĂ©veloppement.
Ces diffĂ©rentes Ă©tapes, a estimĂ© la DG de lâONHYM, peuvent durer plusieurs annĂ©es selon la nature et le type des gisements avant de rentrer dans la phase de production, notant que « plus de 97% des investissements sont menĂ©s par des partenaires Ă©trangers sur leurs permis dâexploration et plusieurs zones ont un potentiel en onshore et en offshore, surtout que les bassins offshores couvrent prĂšs de 300.000 km2 et ne comportent que 42 puits forĂ©s.
Plusieurs zones au large de Rabat-Salé, Essaouira, Agadir, Tarfaya et Boujdour sont potentielles et ont montré des systÚmes pétroliers actifs.
Pour Amina Benkhadra, la rĂ©duction de la dĂ©pendance Ă©nergĂ©tique peut ĂȘtre assurĂ©e par le dĂ©veloppement des ressources fossiles, lorsquâelles existent, mais aussi, comme sây attelle le Maroc, par le dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables avec lâexploitation accrue de ses ressources hydro-Ă©lectriques, solaires et Ă©oliennes.
Source : Gisement de pĂ©trole au large dâAgadir: ce quâil faut savoir & Masen, porteur du renouvelable au Maroc