Depuis le lancement du Plan Maroc Vert (PMV), les superficies certifiées bios par les deux organismes certificateurs agréés par la tutelle a triplé passant ainsi de 4.000 ha à près de 12.000 ha en 2019.
Cependant, les professionnels se sont plaints du retard d’adoption de la loi sur la subvention à la certification bio et son décret d’application.
Ce n’est qu’en septembre 2020 que le décret a été promulgué et son intégration dans la procédure du guichet unique virtuel sera effectuée en début 2021.
Il faut savoir que les tendances du consommateur, qu’il soit marocain ou étranger, penchent généralement vers des aliments bios.
Le bio qui jouit d’une certification oblige l’agriculteur à respecter des techniques de production contraignantes, mais en contrepartie il offre un marché porteur et en pleine croissance.
En effet, il existe d’ores et déjà une forte demande des produits bios, ce qui représente une niche où le savoir-faire de l’agriculteur marocain peut être valorisé et rentabilisé, et l’investissement dans cette niche peut être encouragé.
Atteindre 100.000 hectares de superficies bios n’est pas un objectif facile à atteindre, mais il semble très réalisable au vu de ce qui est accompli dans des pays voisins comme la Tunisie qui atteint environ 35.000 ha en superficies bios.
Les projets sur la fertilisation organique, la microbiologie des sols, la lutte biologique et la caractérisation de la qualité des produits sont déjà entamés.
L’INRA est prête à collaborer à travers ses chercheurs de différentes disciplines (économistes, sociologues, entomologistes, microbiologistes du sol, agronomes, agro-technologues, etc) pour élaborer avec toutes les parties prenantes de ce chantier, des programmes de recherche pertinents à même de répondre aux problématiques de la filière, en proposant des innovations, des technologies susceptibles de renforcer la filière.
Source : Imane Thami Alami, directrice de recherche à l’INRA