HĂ©ritage d’une vieille tradition guerrière, la Tbourida, dont le nom est dĂ©rivĂ© de baroud – qui signifie «poudre Ă canon» –, est connue aussi sous le nom de «fantasia», appellation d’origine latine signifiant divertissement.
Si la Tbourida constitue, au sein du patrimoine national, une composante majeure des pratiques liĂ©es au cheval, elle cristallise aussi de multiples dimensions du patrimoine culturel immatĂ©riel, notamment les rituels, aptitudes et savoir-faire relatifs Ă l’habit traditionnel, Ă l’artisanat, outre le legs oral indissociable de cette pratique Ă©questre.
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Depuis son apparition estimĂ©e par les historiens au XVe siècle, la Tbourida contribue fortement au sentiment d’identitĂ© et de continuitĂ© des Marocains.Â
Souvent associée aux festivités tant nationales – y compris les grands mariages – que régionales, la tbourida est une représentation équestre qui simule une succession de parades militaires, reconstituées selon les conventions et rituels arabo-amazighs ancestraux.
Très populaire dans les campagnes, il s’agit d’une spectaculaire charge de cavalerie qui se termine par un tir synchronisé de mousquets.
Chaque parade de Tbourida est effectuée par une troupe, appelée « Sorba », constituée d’un nombre impair de cavaliers et de chevaux (de 15 à 25), alignés et au milieu desquels se place le chef de la tribu, le « Mokaddem », avec sa monture.
La ville de Taroudant accueille, du 24 au 27 aoĂ»t courant, la 5ème Ă©dition de son “carrefour de la Tbrourida“, une manifestation visant Ă mettre en valeur la richesse de cet art Ă©questre marocain traditionnel.
OrganisĂ© par l’Association du Festival de la Tbourida en partenariat avec l’Initiative Nationale pour le DĂ©veloppement Humain (INDH) et les Conseils communal et provincial de Taroudant, cet Ă©vènement sera marquĂ© par la participation de 14 Sorbas (troupes de cavaliers) ainsi que des troupes folkloriques locales.
A travers un programme diversifié, cette manifestation a pour but de promouvoir ce patrimoine culturel national authentique, mettre en valeur le potentiel de la filière équine dans la région, et aussi contribuer au rayonnement de la culture et des arts équestres traditionnels au Maroc.
Source : La Tbourida Ă l’honneur Ă Taroudant | L’Economiste