La porcelaine, découverte en Chine au VIIe siècle, ne voit le jour en Europe qu’au début du XVIIIe siècle, au prix de multiples aventures.
Des hommes se sont lancés dans la quête de ce graal au risque d’y perdre leur fortune… et parfois leur raison.
Un jeune alchimiste, Johann Friedrich Böttger a même été emprisonné afin de découvrir les secrets de fabrication de la porcelaine dure. Il assurait avoir trouvé le secret de la pierre philosophale et a été arrêté par le prince-électeur de Saxe et roi de Pologne, Auguste le Fort, qui voulait s’approprier le précieux matériau translucide, immaculé et non rayable à l’acier, en 1701.
Johann rencontra un premier succès en 1706 par l’imitation du grès de Yixing et ses efforts furent totalement récompensés en 1707, lorsqu’il trouva enfin le secret de fabrication de la porcelaine dure, grâce à l’ajout du kaolin, une argile blanche et friable, dans la composition. C’est ainsi qu’il retrouva sa liberté.
Le musée Ariana revient sur l’épopée exceptionnelle de cet or blanc et expose des pièces sublimes issues de huit collections privées suisses, un patrimoine souvent peu accessible au grand public ainsi qu’un ensemble de gravures du cabinet des arts graphiques de Genève.