đŸ‡Č🇩- “Petites mains, grandes corvĂ©es”, le travail domestique par les petites filles : une rĂ©alitĂ© prĂ©occupante !

Oxfam Maroc a publiĂ© un rapport sur le travail domestique des petites filles au Maroc, intitulĂ© “Petites mains, grandes corvĂ©es”.

L’ONG y expose les inĂ©galitĂ©s et les violences qui dĂ©coulent de cette pratique.

Bien que le travail des enfants soit en baisse, il persiste dans le pays, notamment dans le domaine domestique oĂč les enfants effectuent des tĂąches dangereuses et souvent mal rĂ©munĂ©rĂ©es

Oxfam Maroc rappelle que le travail domestique des petites filles constitue une offense Ă  l’enfance marocaine et doit ĂȘtre combattu pour protĂ©ger les enfants.

2 % des enfants de 7 Ă  17 ans

Le rapport d’Oxfam souligne que 148.000 enfants Ă©taient Ă©conomiquement actifs en 2021 parmi les 7.493.000 enfants ĂągĂ©s de 7 Ă  17 ans, soit 2 % de cette catĂ©gorie de population.

Bien que ce chiffre soit en baisse de 26 % par rapport à 2019, il reste préoccupant.

PrĂšs de six enfants sur dix (59,4 %) accomplissent des travaux dangereux, soit 88.000 enfants, ce qui reprĂ©sente 1,2 % des enfants de cette tranche d’ñge.

La pauvreté et les normes sociales perpétuent les inégalités dont les femmes et les filles sont les premiÚres victimes et creusent davantage le fossé entre les riches et les plus pauvres.

Seuls 10 % de la population possĂšdent plus de 63 % de la richesse totale, tandis que 50 % en possĂšdent moins de 5 %.

Les enfants sont parmi les premiÚres victimes de cette pauvreté et de la vulnérabilité. Ainsi, 35,4 % de la population pauvre et 28 % de la population vulnérable sont des enfants ùgés de 0 à 14 ans.

En plus de la pauvreté, des facteurs culturels et sociaux poussent les parents à envoyer leurs filles travailler dans des foyers privés avant leur mariage.

Les employeurs choisissent souvent des travailleuses mineures parce qu’elles sont rĂ©putĂ©es plus obĂ©issantes et coĂ»tent moins cher.

Bien que le Maroc ait récemment mis en place une loi sur le travail domestique, elle est
difficilement applicable en raison de l’absence de contrĂŽle et d’un accĂšs limitĂ© Ă  la justice.

Le rapport souligne également que la loi 19-12 sur le travail compte les employé.e.s de maison.

Toutefois, cette loi ne peut ĂȘtre appliquĂ©e que si les foyers sont surveillĂ©s pour s’assurer de sa bonne mise en Ɠuvre, ce qui reste difficile Ă  rĂ©aliser.

Le rapport de Oxfam Maroc conclut que le pays a connu des avancées remarquables pendant les cinq derniÚres décennies, une croissance économique dynamique et des progrÚs dans la réduction de la pauvreté, mais les inégalités sociales et économiques freinent ses ambitions.

Pour lutter contre le travail des enfants, l’ONG recommande une prise de conscience et une
réduction de la pauvreté.

Elle prĂ©conise Ă©galement une application stricte de la loi sur le travail domestique, la crĂ©ation de mĂ©canismes de suivi et de contrĂŽle, ainsi qu’un accĂšs plus large Ă  la justice pour les Marocains et Marocaines.

Oxfam Maroc rappelle que le travail domestique des petites filles constitue une offense Ă  l’enfance marocaine et doit ĂȘtre combattu pour protĂ©ger les enfants.

La lutte contre cette pratique doit ĂȘtre au cƓur de la mobilisation pour un travail digne et et dĂ©cent.

Source : Le travail domestique des petites filles au Maroc, une rĂ©alitĂ© prĂ©occupante dĂ©noncĂ©e par Oxfam – Telquel.ma

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