C’est une curiosité historique et géopolitique de notre pays. En quelques années, le sommet de la Belgique s’est élevé de 20 mètres. Il est passé de 674 mètres avant 1919 à 694 mètres après.
Dans les Hautes Fagnes, le Signal de Botrange est le symbole des conséquences inattendues du premier conflit mondial sur la géographie de la Belgique.
Après le Traité de Versailles, en 1919, le pays a reçu les cantons d’Eupen-Malmedy et leurs 33.000 ha de forêts, en compensation des destructions causées par les combats et les services allemands dans les forêts belges.
Pendant la guerre, en effet, 22.000 hectares de forêts belges ont été mis à mal tant par les destructions provoquées par les combats que par des exploitations abusives liées aux besoins militaires ou commerciaux des Allemands.
Au travers de l’annexion des cantons de l’Est, le royaume a reçu une compensation de ces dégâts et s’est ainsi agrandi par la même occasion de 1.050 kilomètres carrés, répartis sur 31 localités à l’est du pays.
Mais ce n’est pas tout : l’altitude maximale du territoire belge a aussi été rehaussée de 20 mètres !
Alors que jusque-là, la Baraque Michel, du haut de ses 674 mètres d’altitude, était le point culminant du pays, celui-ci a été détrôné alors par le Signal de Botrange, et ses 694 mètres d’altitude, lorsque cette partie de Prusse a été annexée à la Belgique.
Un petit tertre aménagé en 1923 a porté artificiellement cette altitude à 700 mètres.
La « butte Baltia » porte le nom du général qui a gouverné les nouveaux territoires entre 1920 et 1925.
Source : Botrange (Waimes) : il y a un siècle, le sommet de la Belgique changeait de lieu – rtbf.be