Quatre expositions le mettent à l’honneur à Bruxelles.
- Histoire de ne pas rire au Bozar
- IMAGINE! 100 years of International Surrealism, aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique.
- POPCORN au MINA (Millennium Iconoclast Museum of Art), musée d’art contemporain à Molenbeek-Saint-Jean
- Musée MAGRITTE,Place Royale
En 1924 naissait en Europe ce mouvement multiforme, à la fois artistique, poétique et philosophique.
André Breton est certainement l’un des premiers noms qui vient à l’esprit en association avec le terme «surréalisme».
L’auteur du premier Manifeste du surréalisme se voit souvent lié à l’acte de naissance du mouvement par cette publication, à Paris, en octobre 1924. Pourtant, les historiens de l’art n’attribuent pas toujours un seul lieu ni une seule date à l’émergence d’un nouveau mouvement artistique.
Si la France est restée le vivier ayant connu le plus grand foisonnement d’idées et d’émergences d’artistes associés, d’autres pays ont eux aussi richement nourri le surréalisme.
Et en premier lieu, la Belgique.
À partir de novembre 1924, un autre écrivain, Paul Nougé, poète belge, instigateur et théoricien du surréalisme en Belgique lance depuis Bruxelles et avec deux autres auteurs (Camille Goesman et Marcel Lecomte) la publication d’une série de «tracts» colorés et anonymes, «pamphlets audacieux» adressés à différents penseurs de l’époque.
Cette publication, acte fondateur d’une branche qui va pousser et se ramifier sur plusieurs décennies, mène à la formation de la revue Correspondance.
Depuis le 21 février 2024, ces feuillets ouvrent, à 100 ans d’intervalle, l’exposition retentissante consacrée au surréalisme en Belgique, Histoire de ne pas rire, dans la capitale belge et désormais européenne. Dans le sillage du modernisme et des mouvements dada et symboliste, et tout comme sa version parisienne, le surréalisme version belge est adopté par autant de peintres que de poètes, dialoguant avec leurs pairs entre les frontières, tout en se singularisant nettement.
2024, une année surréaliste
Bruxelles a aussi été choisie comme point de départ d’une autre grande exposition, qui célèbre le centenaire du surréalisme, mais avec un angle sans frontières. Complémentaire et située à deux pas de la première, IMAGINE! 100 years of International Surrealism, a ouvert ses portes le même jour aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique.
L’hommage à ce siècle artistique est composé d’une collection de 134 œuvres réalisées par soixante-cinq artistes…
Le musée Magritte propose un dialogue entre le peintre et l’aquarelliste-sculpteur belge Jean-Michel Folon, dont l’univers onirique et coloré s’inscrit dans une filiation évidente.
Le MIMA, musée d’art contemporain situé à Molenbeek-Saint-Jean, est lui aussi partie prenante de la célébration, à travers l’exposition «POPCORN». Elle rassemble une quinzaine d’artistes belges, ou travaillant en Belgique pour la plupart.
Source : Le surréalisme fête ses 100 ans en Belgique et n’a pas toujours été drôle | Slate.fr & Le surréalisme belge & Avant-gardes & Cie : futurisme, surréalisme et Belgique sauvage