Donner un maximum à ses enfants pour réduire les droits de succession? Avantager son conjoint dans une planification successorale?
Quâadviendra-t-il de mon patrimoine si je ne suis (soudainement) plus lĂ ? Ce nâest pas la question la plus rĂ©jouissante Ă se poser le matin au rĂ©veil. Pourtant, il peut sâavĂ©rer judicieux dây rĂ©flĂ©chir une fois par an. Vous Ă©pargnerez ainsi Ă vos proches non seulement des soucis, mais peut-ĂȘtre aussi une addition colossale de la part du fiscâŠ
Si vous dĂ©cĂ©dez, vos hĂ©ritiers devront payer des droits de succession (lâimpĂŽt successoral). Leur montant dĂ©pendra notamment :
*Du degré de parenté : par exemple, les tarifs pour les enfants et les conjoints sont nettement inférieurs aux tarifs pour les personnes qui ne sont pas des membres de la famille.
*De lâampleur de lâhĂ©ritage : lâimpĂŽt successoral sâapplique avec un systĂšme de tranches progressives. Le montant qui tombe dans une tranche supĂ©rieure est taxĂ© plus lourdement (voir plus loin).
*De la rĂ©gion dans laquelle le testateur a Ă©tĂ© domiciliĂ© le plus longtemps au cours des 5 annĂ©es prĂ©cĂ©dant son dĂ©cĂšs. En effet, les tarifs ne sont pas les mĂȘmes partout en Belgique.En fonction de ces facteurs, les droits de succession peuvent varier de 3 % Ă 30 % en ligne directe et entre conjoints et cohabitants lĂ©gaux.
Tarifs en ligne directe et entre conjoints et cohabitants légaux
Les droits de succession sont calculĂ©s sur la valeur tant des biens meubles (argent, placements, bijouxâŠ) que des biens immeubles (immobilier, terrain Ă bĂątirâŠ) du dĂ©funt.
Les biens qui se trouvent Ă lâĂ©tranger sont Ă©galement pris en compte.
La donation : une alternative attrayante ?
Une donation prĂ©sente des avantages, mais aussi des inconvĂ©nients. Contrairement Ă un testament que vous pouvez adapter Ă tout moment, une donation est dĂ©finitive. Vous ne pouvez donc pas changer dâavis et rĂ©cupĂ©rer ce que vous donnez (sauf dans des cas trĂšs exceptionnels).
Il existe plusieurs maniĂšres de faire une donation (nous nous limitons ici Ă la donation de biens mobiliers belges entre particuliers en Belgique). Les plus courantes sont le don bancaire et le recours Ă un notaire belge.
- Avec un don bancaire. Vous transfĂ©rez ainsi de lâargent ou des titres (actions, obligations, fonds de placementâŠ) sur le compte du bĂ©nĂ©ficiaire. Vous ne payez pas de droits de donation sur ce montant et vous ne devez pas vous rendre chez le notaire. Toutefois, si vous dĂ©cĂ©dez dans les 3 ans, le bĂ©nĂ©ficiaire paiera encore des droits de succession. Actuellement, ce dĂ©lai est de 3 ans en Belgique, mais il est possible quâil soit prolongĂ© Ă 4 ans en RĂ©gion flamande et 5 ans en RĂ©gion Wallonne.
- Devant un notaire belge. Le notaire rĂ©dige un acte et lâenregistre.
- Dans ce cas, vous payez des droits de donation de 3 ou 3,3 %.
- DiffĂ©rentes clauses peuvent ĂȘtre adjointes Ă cet acte.
- Par exemple, si vous donnez un portefeuille de titres, vous pouvez stipuler que tous les revenus de vos titres (comme les dividendes) vous reviennent toujours jusquâĂ votre dĂ©cĂšs.
- Dâautres techniques sont possibles, comme une clause de retour conventionnel, une interdiction dâaliĂ©nation, une interdiction dâapport dans la communautĂ© matrimoniale, etc. En revanche, avec un don bancaire, les possibilitĂ©s sont beaucoup plus limitĂ©es.
Le taux des droits de donation sâĂ©lĂšve Ă 3 % en RĂ©gion flamande et en RĂ©gion bruxelloise. En RĂ©gion wallonne, le taux sâĂ©lĂšve Ă 3,3 %. Il sâagit de tarifs fixes (donc pas par tranches comme pour les droits de succession).
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Voir aussi : Donner un maximum à ses enfants pour réduire les droits de succession?
Et Avantager son conjoint dans une planification successorale?
Attention, il n’y a pas de Convention de non-double imposition Belgique-Maroc en matiĂšre de succession internationale. Le sujet sera abordĂ© ultĂ©rieurement.