En effet, les cĂ©lèbres cocottes de fonte Ă©maillĂ©e et de couleur “orange volcanique” Le Creuset sont de conception belge. ont un lien avec l’architecture de Victor Horta (1861-1947)
Octave Aubecq, riche industriel et Ă©mailleur bruxellois, spĂ©cialiste dans l’émail, ce vernis dont on recouvre des objets notamment en mĂ©tal pour les rendre brillants et Armand Desaegher, industriel originaire d’Audenarde (Flandre orientale), spĂ©cialisĂ© dans la fonte et spĂ©cialiste du moulage se rencontrèrent lors d’une foire commerciale bruxelloise.
Ils décidèrent de combiner les points forts des matériaux dont ils avaient l’expertise.
Ils inventèrent ainsi la cocotte Le Creuset faite en fonte émaillée, presque incassable et qui pouvait être parfaitement nettoyée.
Son nom fait référence au creuset, ce récipient dans lequel on fond les matières premières.
La couleur « orange volcanique », rendue possible par les nouvelles techniques d’Ă©maillage en couleurs vives, imitait la teinte orange intense de la fonte en fusion dans un creuset.
Ils érigèrent ensemble l’usine Le Creuset à Fresnoy-le-Grand, au nord de la France, endroit idéal pour y faire acheminer des matières premières telles que le fer, le charbon et le sable.
C’est pourquoi Octave Aubecq se vit contraint de dĂ©mĂ©nager en France, alors qu’il habitait depuis une vingtaine d’annĂ©es dans l’une des plus belles et plus prestigieuses demeures de Bruxelles : un hĂ´tel particulier portant son nom, commandĂ© Ă l’architecte gantois Victor Horta. Il fut construit entre 1899 et 1902 Ă l’avenue Louise, en face du Bois de La Cambre.
Cet hôtel particulier était l’un de ses plus grands chefs d’œuvre. Et pourtant, il n’existe plus. Le quartier Louise fut progressivement modernisé et en 1950 la demeure Art nouveau dû céder la place à un immeuble à appartements de douze étages.
A l’époque, l’architecture Art nouveau qui attire aujourd’hui des visiteurs du monde entier en Belgique était apparemment considérée comme démodée.
La façade principale de l’hôtel particulier fut néanmoins démontée pierre par pierre, ces dernières furent numérotées, afin de pouvoir reconstruire un jour éventuellement cette façade.
Seize pierres Ă©taient exposĂ©es au musĂ©e KANAL en 2019. L’ensemble des pierres fut ensuite transfĂ©rĂ© dans la commune bruxelloise de Laeken, dans un entrepĂ´t sĂ©curisĂ©.